Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Julie, doctorante en écologie marine à Reykjavik (Islande).
Amoureuse des animaux, passionnée par l’océan, fervente protectrice de l’environnement, munie d’une volonté de fer, c’est par ses engagements et ses choix que le parcours de Julie s’explique. Un chemin haut en couleur, semé d’embûches.
Julie décide très tôt de faire de ses passions, les animaux et la mer, son métier. « Je pense qu’être Calédonienne y est aussi pour beaucoup. » Alors qu’elle souhaite « soigner les baleines et les dauphins », ses professeurs lui conseillent de devenir vétérinaire. Un bac S mention Bien en poche, la Calédonienne s’envole pour Nantes où elle intègre l’une des meilleurs prépa du pays. A son arrivée, son choix d’études se révèle plus compliqué que prévu. « Après deux ans de prépa, j’ai raté le concours. Je l’ai repassé mais n’ai pas été admise en véto. » Retenue en école d’ingénieurs agronomes, Julie se rend compte qu’elle fait fausse route. « Ca ne répondait pas du tout à ce que je voulais faire. J’ai dit non.» L’étudiante rentre alors en 3ème année de licence de biologie de l’environnement. « J’étais toujours perdue, je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie ».
Le déclic arrive au détour d’une salle de cinéma quand Julie va voir Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. La Calédonienne a enfin trouvé sa voie : faire de la biologie marine. Après sa licence, elle intègre un master à La Rochelle et se spécialise en gestion de l’environnement côtier pour travailler dans les parcs marins ou les réserves naturelles. « J’étais contente. Je travaillais sur un sujet en rapport avec la protection de l’environnement ». Après avoir effectué un stage de fin d’études en compagnie des phoques du Nord Pas de Calais, la jeune fille obtient son diplôme en 2012 avant d’être embauchée comme chargée de mission en Bretagne pour Natura 2000, un réseau européen de protection de territoire et d’espèces à intérêt écologique. Très vite, c’est la désillusion. « Ca ne m’a pas plu du tout car c’était très politique. J’avais complétement perdue ma casquette de scientifique.» En 2013, un concours international l’incite à changer de voie. Sur le conseils de sa mère, elle participe au challenge « Best Job in the World » lancé par l’office du tourisme australien. Elle termine dans les 25 finalistes sur 600 000 candidats.
L’envie de changer d’air est en marche. Elle démissionne et reprend ses études. Acceptée dans le meilleur master d’océanographie de France à La Sorbonne, Julie effectue un M2 sur le dynamique de population des animaux marins. Après un stage en Islande, l’étudiante obtient son diplôme et décide de continuer ses recherches. Elle se heurte au système universitaire français. Trop âgée, avec « seulement » une mention assez bien, Julie ne trouve personne pour la prendre en thèse. S’ensuit alors un an de petits boulots avant de partir en 2015 en Nouvelle-Zélande. En working holiday, la Calédonienne et sa compagne, également scientifique, cherchent des laboratoires de recherches qui pourraient les accueillir mais ne trouvent pas.
De retour en France, Julie se résigne à faire une croix sur sa thèse et effectue des remplacements en tant que prof de biologie. Le travail trouvé par sa compagne en Norvège change la donne. Direction l’Europe du Nord pour Julie. Un an de recherches plus tard, c’est en Islande que la Calédonienne trouve enfin sa thèse. Installée à Reykjavik depuis septembre, la scientifique travaille sur le suivi des populations de morues. A 29 ans, Julie entame sereinement cette nouvelle vie. « En quittant la Nouvelle-Calédonie, j’avais fait une promesse à une amie qui est aujourd’hui décédée : tout faire réaliser mes rêves. Je suis en train de toucher du bout des doigt le mien.»
Julie alimente une page Facebook qui sensibilise les gens sur le sort des animaux et la protection de l’environnement
par ambre@lefeivre.info
Julie décide très tôt de faire de ses passions, les animaux et la mer, son métier. « Je pense qu’être Calédonienne y est aussi pour beaucoup. » Alors qu’elle souhaite « soigner les baleines et les dauphins », ses professeurs lui conseillent de devenir vétérinaire. Un bac S mention Bien en poche, la Calédonienne s’envole pour Nantes où elle intègre l’une des meilleurs prépa du pays. A son arrivée, son choix d’études se révèle plus compliqué que prévu. « Après deux ans de prépa, j’ai raté le concours. Je l’ai repassé mais n’ai pas été admise en véto. » Retenue en école d’ingénieurs agronomes, Julie se rend compte qu’elle fait fausse route. « Ca ne répondait pas du tout à ce que je voulais faire. J’ai dit non.» L’étudiante rentre alors en 3ème année de licence de biologie de l’environnement. « J’étais toujours perdue, je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie ».
Le déclic arrive au détour d’une salle de cinéma quand Julie va voir Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. La Calédonienne a enfin trouvé sa voie : faire de la biologie marine. Après sa licence, elle intègre un master à La Rochelle et se spécialise en gestion de l’environnement côtier pour travailler dans les parcs marins ou les réserves naturelles. « J’étais contente. Je travaillais sur un sujet en rapport avec la protection de l’environnement ». Après avoir effectué un stage de fin d’études en compagnie des phoques du Nord Pas de Calais, la jeune fille obtient son diplôme en 2012 avant d’être embauchée comme chargée de mission en Bretagne pour Natura 2000, un réseau européen de protection de territoire et d’espèces à intérêt écologique. Très vite, c’est la désillusion. « Ca ne m’a pas plu du tout car c’était très politique. J’avais complétement perdue ma casquette de scientifique.» En 2013, un concours international l’incite à changer de voie. Sur le conseils de sa mère, elle participe au challenge « Best Job in the World » lancé par l’office du tourisme australien. Elle termine dans les 25 finalistes sur 600 000 candidats.
La vidéo de Julie pour participer au concours « Best Job in the World »
L’envie de changer d’air est en marche. Elle démissionne et reprend ses études. Acceptée dans le meilleur master d’océanographie de France à La Sorbonne, Julie effectue un M2 sur le dynamique de population des animaux marins. Après un stage en Islande, l’étudiante obtient son diplôme et décide de continuer ses recherches. Elle se heurte au système universitaire français. Trop âgée, avec « seulement » une mention assez bien, Julie ne trouve personne pour la prendre en thèse. S’ensuit alors un an de petits boulots avant de partir en 2015 en Nouvelle-Zélande. En working holiday, la Calédonienne et sa compagne, également scientifique, cherchent des laboratoires de recherches qui pourraient les accueillir mais ne trouvent pas.
De retour en France, Julie se résigne à faire une croix sur sa thèse et effectue des remplacements en tant que prof de biologie. Le travail trouvé par sa compagne en Norvège change la donne. Direction l’Europe du Nord pour Julie. Un an de recherches plus tard, c’est en Islande que la Calédonienne trouve enfin sa thèse. Installée à Reykjavik depuis septembre, la scientifique travaille sur le suivi des populations de morues. A 29 ans, Julie entame sereinement cette nouvelle vie. « En quittant la Nouvelle-Calédonie, j’avais fait une promesse à une amie qui est aujourd’hui décédée : tout faire réaliser mes rêves. Je suis en train de toucher du bout des doigt le mien.»
Julie alimente une page Facebook qui sensibilise les gens sur le sort des animaux et la protection de l’environnement
par ambre@lefeivre.info