Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure hors du Caillou ? Cette semaine, Kasetano étudiant à Sciences-Po Aix.
« Je suis un peu têtu sur les bords. Je ne veux pas terminer sur une défaite. Ça vient de mes parents, de ma mère certainement. » Kasetano ne lâche jamais l’affaire. Entré au sein de l’administration pénitentiaire en 2002, il a toujours voulu évoluer. Sans jamais oublier les valeurs que son métier lui a inculquées ni s’éloigner des principes qui sont les siens.
Après son bac, le Calédonien originaire de La Foa passe plusieurs concours administratifs. « Comme la plupart des jeunes, je me cherchais. » Il réussit celui de surveillant pénitentiaire. Rapidement, le jeune homme est « piqué par le virus » du métier. « J’ai découvert qu’on avait beaucoup de préjugés sur ce métier. Il y a toute une gestion de l’être humain, il y a un vrai aspect humain de la prise en charge du détenu. Nous sommes en contact avec des personnes qui sont dans des situations difficiles. Ça a changé ma personnalité. » Kasetano apprend des relations humaines encore plus au contact de ses collègues. « Ils m’ont transmis des valeurs fortes : la cohésion, la fraternité, l’entre-aide, le respect. » Le Calédonien, de nature bienveillante, décide d’exploiter encore plus sa fibre sociale, encouragé par ses pairs.
Après trois ans de carrière, il choisit d’évoluer en interne et de passer les concours de lieutenant et de conseiller pénitentiaire. Les premières années se soldent par des échecs. « Si je réussissais les écrits, je pêchais aux oraux. Un manque de préparation peut-être. » Loin de se laisser abattre, le gardien de prison d’origine wallisienne reprend alors ses études. « J’ai passé une capacité bac général vu que j’avais un bac technique puis je me suis inscrit en licence de droit public. » Entre son métier, sa vie de père de famille et les cours, ce grand sportif obtient sa licence en 2014. « J’ai découvert des matières qui me plaisaient beaucoup comme la finance ou le fonctionnement de l’Union européenne. Au travail, cela m’a permis d’être plus organisé. » L’année suivante, il réussit le concours de conseiller pénitentiaire. C’est une autre facette de l’incarcération qu’il découvre. « C’était pour moi le prolongement de mon métier de surveillant. On a un autre rapport avec la personne détenue. » Décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin, Kasetano vise désormais le poste de directeur de services pénitentiaires.
Là encore, le Calédonien choisit de combler ses failles par le biais de ses études. « Il me manquait des compétences. Je me suis donc inscrit à Cadres Avenir en 2017 pour préparer les concours de la catégorie A. » Après une année de remise à niveau, le tout nouvel étudiant intègre Sciences-Po Aix. Soutenu par sa famille, c’est avec sa femme et ses cinq enfants âgés de 5 à 14 ans que Kasetano vit cette aventure. « Nous avons surmonté toutes les étapes d’une installation en métropole. » Après une année de préparation intense, le Calédonien a passé les écrits du concours en mai et attend « incessamment sous peu » les résultats. En les attendant, le conseiller pénitentiaire a pris goût à ces challenges et à cette envie de viser toujours plus haut, toujours plus loin. « Je me suis inscrit au concours de Bercy pour devenir inspecteur des finances. Les écrits auront lieu en septembre. »
par ambre@lefeivre.com
Après son bac, le Calédonien originaire de La Foa passe plusieurs concours administratifs. « Comme la plupart des jeunes, je me cherchais. » Il réussit celui de surveillant pénitentiaire. Rapidement, le jeune homme est « piqué par le virus » du métier. « J’ai découvert qu’on avait beaucoup de préjugés sur ce métier. Il y a toute une gestion de l’être humain, il y a un vrai aspect humain de la prise en charge du détenu. Nous sommes en contact avec des personnes qui sont dans des situations difficiles. Ça a changé ma personnalité. » Kasetano apprend des relations humaines encore plus au contact de ses collègues. « Ils m’ont transmis des valeurs fortes : la cohésion, la fraternité, l’entre-aide, le respect. » Le Calédonien, de nature bienveillante, décide d’exploiter encore plus sa fibre sociale, encouragé par ses pairs.
Après trois ans de carrière, il choisit d’évoluer en interne et de passer les concours de lieutenant et de conseiller pénitentiaire. Les premières années se soldent par des échecs. « Si je réussissais les écrits, je pêchais aux oraux. Un manque de préparation peut-être. » Loin de se laisser abattre, le gardien de prison d’origine wallisienne reprend alors ses études. « J’ai passé une capacité bac général vu que j’avais un bac technique puis je me suis inscrit en licence de droit public. » Entre son métier, sa vie de père de famille et les cours, ce grand sportif obtient sa licence en 2014. « J’ai découvert des matières qui me plaisaient beaucoup comme la finance ou le fonctionnement de l’Union européenne. Au travail, cela m’a permis d’être plus organisé. » L’année suivante, il réussit le concours de conseiller pénitentiaire. C’est une autre facette de l’incarcération qu’il découvre. « C’était pour moi le prolongement de mon métier de surveillant. On a un autre rapport avec la personne détenue. » Décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin, Kasetano vise désormais le poste de directeur de services pénitentiaires.
Là encore, le Calédonien choisit de combler ses failles par le biais de ses études. « Il me manquait des compétences. Je me suis donc inscrit à Cadres Avenir en 2017 pour préparer les concours de la catégorie A. » Après une année de remise à niveau, le tout nouvel étudiant intègre Sciences-Po Aix. Soutenu par sa famille, c’est avec sa femme et ses cinq enfants âgés de 5 à 14 ans que Kasetano vit cette aventure. « Nous avons surmonté toutes les étapes d’une installation en métropole. » Après une année de préparation intense, le Calédonien a passé les écrits du concours en mai et attend « incessamment sous peu » les résultats. En les attendant, le conseiller pénitentiaire a pris goût à ces challenges et à cette envie de viser toujours plus haut, toujours plus loin. « Je me suis inscrit au concours de Bercy pour devenir inspecteur des finances. Les écrits auront lieu en septembre. »
par ambre@lefeivre.com