Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Mickaël Lercari, ingénieur en sciences halieutiques.
Comment protéger les océans ? Comment veiller à ce que les hommes respectent la mer ? Comment œuvrer pour une utilisation intelligente de la ressource ? Des questions inévitables alors que l’état des océans se dégrade chaque année un peu plus. Des questions que Mickaël s’est posées très tôt. Des questions qui l’ont mené à travailler au plus près des océans.
Comme bon nombre de Calédoniens, Mickaël est un amoureux de la mer depuis son plus jeune âge. Coup de pêche ou simple sortie en famille, le Dumbéen ne rate jamais une occasion de plonger dans le lagon. « J’étais fasciné par la mer. J’aimais découvrir ce monde inconnu qui s’offrait à moi. » Très vite, il décide de devenir biologiste marin. Titulaire d’un bac S en 2012, l’étudiant rejoint la classe préparatoire de biologie-chimie/ physique/ sciences de la terre au lycée François Ier de Fontainebleau. Durant ses années prépa, il découvre les sciences halieutiques (celles qui sont liées à l’exploitation des ressources marines ndlr). Une évidence s’impose peu à peu à lui. Si la protection de l’environnement marin reste primordiale, il estime qu’il faut aussi prendre en compte l’impact de l’activité humaine sur cette ressource. C’est dans cette branche qu’il s’oriente désormais.
Pour se donner toutes les chances de réussir, le Calédonien décide de redoubler sa deuxième année pour obtenir l’école qui dispense l’unique formation dans ce domaine. En septembre 2016, il intègre ainsi Agrocampus Ouest à Rennes. Au fil de ses cours et de ses stages, le jeune homme est conforté dans son choix. « J’ai développé une philosophie : je travaillerais pour que l’homme respecte et comprenne son environnement. Et donc qu’il puisse vivre en adéquation avec lui. » En deuxième année, un stage au laboratoire Trop Water au sein de la James Cook University à Cairns lui permet de « vivre son rêve de gosse », biologiste marin. « J’étais dans un labo de recherche spécialisé dans les prairies marines, ces écosystèmes essentiels pour de nombreuses espèces. » En troisième année, il se spécialise toujours plus. « J’ai choisi la gestion des pêches et des écosystèmes continentaux et côtiers. Mon but : comprendre leur fonctionnement et le jeu des acteurs. » Son projet de fin d’études le pousse à de nouveaux questionnements. « Je travaillais sur un projet Natura 2000 en mer qui est un réseau d’aires marines protégées. J’ai voulu savoir comment les politiques publiques œuvraient pour la protection de l’environnement. » Mickaël décide donc de postuler au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour son stage de fin d’études. Six mois qui lui permettent de mesurer combien des volontés politiques sont parfois compliquées à mettre en œuvre. « Je travaillais sur les zones de conservation halieutique. C’est une nouvelle catégorie d’air marine. Bien qu’elle ait été réglementée, aucune n’a encore été mise en œuvre à cause de plusieurs freins. »
Son travail fait mouche. Diplômé d’un master d’ingénieur agronome en septembre 2019, Mickaël enchaîne avec un CDD au ministère. Ses nouvelles attributions – travailler sur l’accompagnement de la gestion de la ressource – lui donnent la possibilité de découvrir un autre échelon des politiques publiques de protection de la nature : l’Union européenne. « J’ai participé au Conseil Agri-pêche des ministres à Bruxelles. Ça te permet d’explorer la facette politique et le côté négociation des enjeux autour de la ressource mer. » C’est en Nouvelle-Calédonie que le jeune homme originaire de Houaïlou par sa grand-mère souhaite écrire la suite de son histoire. Et en termes de gestion des ressources halieutiques, Mickaël s’est déjà posé les - bonnes- questions.
par ambre@lefeivre.com
Comme bon nombre de Calédoniens, Mickaël est un amoureux de la mer depuis son plus jeune âge. Coup de pêche ou simple sortie en famille, le Dumbéen ne rate jamais une occasion de plonger dans le lagon. « J’étais fasciné par la mer. J’aimais découvrir ce monde inconnu qui s’offrait à moi. » Très vite, il décide de devenir biologiste marin. Titulaire d’un bac S en 2012, l’étudiant rejoint la classe préparatoire de biologie-chimie/ physique/ sciences de la terre au lycée François Ier de Fontainebleau. Durant ses années prépa, il découvre les sciences halieutiques (celles qui sont liées à l’exploitation des ressources marines ndlr). Une évidence s’impose peu à peu à lui. Si la protection de l’environnement marin reste primordiale, il estime qu’il faut aussi prendre en compte l’impact de l’activité humaine sur cette ressource. C’est dans cette branche qu’il s’oriente désormais.
Pour se donner toutes les chances de réussir, le Calédonien décide de redoubler sa deuxième année pour obtenir l’école qui dispense l’unique formation dans ce domaine. En septembre 2016, il intègre ainsi Agrocampus Ouest à Rennes. Au fil de ses cours et de ses stages, le jeune homme est conforté dans son choix. « J’ai développé une philosophie : je travaillerais pour que l’homme respecte et comprenne son environnement. Et donc qu’il puisse vivre en adéquation avec lui. » En deuxième année, un stage au laboratoire Trop Water au sein de la James Cook University à Cairns lui permet de « vivre son rêve de gosse », biologiste marin. « J’étais dans un labo de recherche spécialisé dans les prairies marines, ces écosystèmes essentiels pour de nombreuses espèces. » En troisième année, il se spécialise toujours plus. « J’ai choisi la gestion des pêches et des écosystèmes continentaux et côtiers. Mon but : comprendre leur fonctionnement et le jeu des acteurs. » Son projet de fin d’études le pousse à de nouveaux questionnements. « Je travaillais sur un projet Natura 2000 en mer qui est un réseau d’aires marines protégées. J’ai voulu savoir comment les politiques publiques œuvraient pour la protection de l’environnement. » Mickaël décide donc de postuler au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour son stage de fin d’études. Six mois qui lui permettent de mesurer combien des volontés politiques sont parfois compliquées à mettre en œuvre. « Je travaillais sur les zones de conservation halieutique. C’est une nouvelle catégorie d’air marine. Bien qu’elle ait été réglementée, aucune n’a encore été mise en œuvre à cause de plusieurs freins. »
Son travail fait mouche. Diplômé d’un master d’ingénieur agronome en septembre 2019, Mickaël enchaîne avec un CDD au ministère. Ses nouvelles attributions – travailler sur l’accompagnement de la gestion de la ressource – lui donnent la possibilité de découvrir un autre échelon des politiques publiques de protection de la nature : l’Union européenne. « J’ai participé au Conseil Agri-pêche des ministres à Bruxelles. Ça te permet d’explorer la facette politique et le côté négociation des enjeux autour de la ressource mer. » C’est en Nouvelle-Calédonie que le jeune homme originaire de Houaïlou par sa grand-mère souhaite écrire la suite de son histoire. Et en termes de gestion des ressources halieutiques, Mickaël s’est déjà posé les - bonnes- questions.
« Je trouve qu’on a un avantage. Culturellement, on a un lien très fort à la nature, à l’environnement. Ça devrait être important d’intégrer de plus en plus les croyances et ce lien que nous avons dans la gestion de notre lagon. C’est compliqué de mettre en place une zone protégée qui a été pensée en métropole. Mais il me reste encore bien des choses à apprendre en termes de pêche et d’environnement en Nouvelle-Calédonie. »
par ambre@lefeivre.com