Calédoniens ailleurs : Murielle Todori, quand le hasard fait bien les choses

Murielle Todori est technicienne minière pour ArcelorMittal
De nombreux jeunes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, formation, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Murielle Todori, technicienne minière au Québec.
« Je suis arrivée dans la mine tout à fait par hasard ». Des salles de classe du lycée du Grand Nouméa aux immenses salles des machines d’ArcelorMittal à Fermont, des cours de comptabilité aux statistiques sur la transformation du minerai de fer, Murielle Todori est aujourd’hui technicienne minière en minéralurgie pour le géant industriel au Québec. Rien ne prédestinait cette métisse, originaire de Hienghène par sa mère, à faire carrière dans cette branche.  Après son bac STG, Murielle ne sait pas quoi faire de sa vie et rêve d’ailleurs. Encouragée par son grand-père, qui a travaillé toute sa vie dans la mine, la jeune fille s’inscrit au programme CEGEP Mobilité Québec. Cette formation propose des études en fonction des besoins du pays.  Pour Murielle, dont la candidature a été retenue, ce sera la minéralurgie.  « La technologie minérale nous était imposée et nous ne pouvions pas changer d’avis. J’ai donc pris minéralurgie car je n’avais pas le choix. Un autre coup du hasard en quelque sorte. » En août 2008, elle s’envole pour Rouyn-Noranda, une petite ville étudiante au nord de Montréal.  La Calédonienne savoure l’opportunité qui lui est offert de partir à l’étranger et prend goût à ses études.  En 2010, elle effectue un stage à l’usine de Fermont pour ArcelorMittal Mines Canada. Le groupe lui propose de l’embaucher à la fin de ses études.
La Calédonienne a rencontré son mari à l'usine de Fermont
Un bonheur n’arrivant jamais seul, Murielle y fait la connaissance de son futur époux, Alex, un natif de la ville et collègue de travail. En 2011, elle reçoit son diplôme d’études collégiales (DEC), l’équivalent d’un BTS, et part s’installer à Fermont. Pourtant, un problème de visa l’oblige à rentrer trois mois en Nouvelle-Calédonie. Qu’à cela ne tienne ! Murielle profite de son bref retour au pays pour se marier avec Alex le 2 avril 2012. Le couple rentre au Canada et la jeune femme, ses papiers en règle, est tout de suite réintégrée dans l’usine de Fermont. Depuis près de quatre ans maintenant, Murielle veille au bon fonctionnement des machines qui transforment le minerai de fer en concentré. Entourée d’une équipe composée autant d’hommes que de femmes, Murielle s’y épanouit complétement. « Je n’ai aucun regret, j’aime mon métier et j’ai trouvé ma voie en travaillant dans la mine. » A 27 ans, Murielle Todori souhaite désormais obtenir la nationalité canadienne mais n’exclut pas de rentrer travailler pour les mines de son pays. 


Murielle Todori a trouvé sa voie et le bonheur en travaillant dans l’industrie minière, elle nous l’explique ci-dessous en version originale ! 
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