Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Stanislas Pinçon, étudiant à l’université de Columbia.
« Il ne faut jamais se sous-estimer ». Excellent élève, Stanislas a pourtant eu la sensation au début de ses études qu’il n’était pas à sa place. Une peur et un sentiment de ne pas être à la hauteur vite balayés.
Consciencieux et travailleur, Stanislas se destinait à des études scientifiques après le bac. Ses plans sont chamboulés lorsque son professeur d’histoire-géo parle au jeune homme et à ses parents de Sciences-Po Paris. « A l’époque – en 1ère S – je n’avais jamais entendu parler de cette école. Ce parcours m’a séduit car la formation était généraliste ». En terminale, le Nouméen se prépare aux épreuves d’entrée. Un excellent dossier et une mention très bien obtenue au bac lui permettent de sauter les épreuves écrites. « Dans mon dossier, j’ai mis en avant mes différents engagements et activités : la section foot au lycée, l’AS Mont Dore, le théâtre, le fait d’avoir été volontaire aux Jeux du Pacifique en 2011. Je me suis dit en le constituant que plus tard je rendrais à la Nouvelle-Calédonie tout ce que j’allais apprendre ». Pendant toute cette préparation, Stanislas met la barre très haut. « Pour l’oral, je m’étais ultra-préparé à répondre à 200 questions ». Prévoyant, le Calédonien s’était tout de même inscrit aux concours des autres IEP. Reçu à Sciences-Po Paris, il est « affecté » au campus de Reims (celui qui accueille le programme euro-américain).
En août 2015, le Calédonien s’installe en métropole. C’est la douche froide pour lui. « Nous étions 350 dans la promotion, je ne connaissais personne, mon niveau d’anglais était plus faible que les autres. Je me suis dit que j’allais devoir me battre pour avoir la moyenne. Je me suis posé des limites dès le début et ça a été une erreur ». Stanislas met ainsi les bouchées doubles. Il enchaîne les nuits blanches, travaille à fond son anglais, intègre l’association sportive du campus « pour s’intégrer au maximum ». Lui qui avait le sentiment de ne pas être à sa place voit ses efforts payés. En deuxième année, il devient président de l’association sportive et surtout se classe dans les 20 premiers de sa promo. Entre temps, le Calédonien s’est fixé un nouveau challenge : postuler auprès de l’université de Columbia (New York). « C’est une occasion unique de recevoir un enseignement de qualité et prestigieux. Faire deux années là-bas permet d’optimiser le temps et l’expérience ».
Après un stage au Parlement européen auprès du député Maurice Ponga et la constitution d’un dossier, le Calédonien est reçu. En ce mois de septembre 2017, il vient tout juste de débuter ses cours. Spécialisé en sciences politiques et économiques, il devrait être diplômé dans deux ans d’une licence de Sciences-Po et d’un bachelor of arts de Columbia. En attendant, le jeune homme de bientôt 20 ans espère que son parcours pourra inspirer d’autres jeunes Calédoniens. « Ce n’est pas parce qu’on est né en Nouvelle-Calédonie qu’on ne peut pas avoir de l’ambition. Il ne faut pas que les jeunes Calédoniens doutent d’eux ».
Stanislas nous offre un petit aperçu de sa nouvelle vie à l'université de Columbia à New York :
par ambre@lefeivre.info
Consciencieux et travailleur, Stanislas se destinait à des études scientifiques après le bac. Ses plans sont chamboulés lorsque son professeur d’histoire-géo parle au jeune homme et à ses parents de Sciences-Po Paris. « A l’époque – en 1ère S – je n’avais jamais entendu parler de cette école. Ce parcours m’a séduit car la formation était généraliste ». En terminale, le Nouméen se prépare aux épreuves d’entrée. Un excellent dossier et une mention très bien obtenue au bac lui permettent de sauter les épreuves écrites. « Dans mon dossier, j’ai mis en avant mes différents engagements et activités : la section foot au lycée, l’AS Mont Dore, le théâtre, le fait d’avoir été volontaire aux Jeux du Pacifique en 2011. Je me suis dit en le constituant que plus tard je rendrais à la Nouvelle-Calédonie tout ce que j’allais apprendre ». Pendant toute cette préparation, Stanislas met la barre très haut. « Pour l’oral, je m’étais ultra-préparé à répondre à 200 questions ». Prévoyant, le Calédonien s’était tout de même inscrit aux concours des autres IEP. Reçu à Sciences-Po Paris, il est « affecté » au campus de Reims (celui qui accueille le programme euro-américain).
En août 2015, le Calédonien s’installe en métropole. C’est la douche froide pour lui. « Nous étions 350 dans la promotion, je ne connaissais personne, mon niveau d’anglais était plus faible que les autres. Je me suis dit que j’allais devoir me battre pour avoir la moyenne. Je me suis posé des limites dès le début et ça a été une erreur ». Stanislas met ainsi les bouchées doubles. Il enchaîne les nuits blanches, travaille à fond son anglais, intègre l’association sportive du campus « pour s’intégrer au maximum ». Lui qui avait le sentiment de ne pas être à sa place voit ses efforts payés. En deuxième année, il devient président de l’association sportive et surtout se classe dans les 20 premiers de sa promo. Entre temps, le Calédonien s’est fixé un nouveau challenge : postuler auprès de l’université de Columbia (New York). « C’est une occasion unique de recevoir un enseignement de qualité et prestigieux. Faire deux années là-bas permet d’optimiser le temps et l’expérience ».
Après un stage au Parlement européen auprès du député Maurice Ponga et la constitution d’un dossier, le Calédonien est reçu. En ce mois de septembre 2017, il vient tout juste de débuter ses cours. Spécialisé en sciences politiques et économiques, il devrait être diplômé dans deux ans d’une licence de Sciences-Po et d’un bachelor of arts de Columbia. En attendant, le jeune homme de bientôt 20 ans espère que son parcours pourra inspirer d’autres jeunes Calédoniens. « Ce n’est pas parce qu’on est né en Nouvelle-Calédonie qu’on ne peut pas avoir de l’ambition. Il ne faut pas que les jeunes Calédoniens doutent d’eux ».
Stanislas nous offre un petit aperçu de sa nouvelle vie à l'université de Columbia à New York :
Calédoniens ailleurs : Stanislas Pinçon, le défi de croire en soi
par ambre@lefeivre.info