Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Victoria Devars, étudiante à Sciences-Po Paris.
« L’éducation, c’est pour moi la chose la plus importante qu’on puisse donner aux gens. »
Consciente de la chance qu’elle a d’avoir reçu et de recevoir des savoirs divers et variés, Victoria souhaite pouvoir faire la même chose à l’avenir. Pour se faire, la Calédonienne a choisi un parcours d’excellence.
Fille de professeur, deuxième d’une fratrie de quatre enfants, la jeune fille développe très vite le goût d’acquérir et de transmettre. « Ma mère m’a éduqué sur plein de sujets. Les interactions que j’ai eu avec elle ont contribué à cette passion pour l’éducation. Quant à mes frères et sœurs, j’aimais jouer à la maîtresse avec eux, leur apprendre des choses. » Excellente élève, la lycéenne ne se tourne toutefois pas vers l’enseignement mais se présente au concours d’entrée de Sciences-Po. « La formation me paraissait plus adéquate car étant généraliste. J’avais déjà l’idée de travailler dans le secteur public ou pour une organisation internationale. » Après un bac S obtenu haut la main en 2015, elle réussit l’oral du concours, ses multiples activités extra-scolaires (cours de pilotage, apprentissage de la langue des signes, pratique de la boxe) faisant mouche.
La Calédonienne débarque ainsi à Paris la rentrée suivante, « appréhendant cet environnement inconnu ». « Finalement ce fut plus rassurant que ce à quoi je m’attendais. L’école fait beaucoup de choses pour que l’on s’intègre. » S’en suit alors un parcours sans faute pour l’étudiante débordante d’énergie et avide de savoirs. Cours d’arabe, d’écriture, la Calédonienne trouve également le temps d’enseigner le français dans des centres de réfugiés. En 2018, lors de sa troisième année, Victoria choisit de partir un an dans une université américaine. « Ca m’a toujours fait rêver et il y a vraiment un programme d’excellence universitaire. » A l’University of North Carolina at Chapel Hill, la jeune femme fait en sorte d’acquérir un maximum de connaissances : initiation à la poésie, cours d’histoire politique d’Amérique du Sud, d’organisation internationale et… de sociologie de l’éducation. « Cette diversité m’a énormément plu. » Alors que cette année à l’étranger vient se terminer, Victoria a de beaux projets pour la suite de ses études. « Je vais intégrer un master in International Development. Je ferai un an à la London School of Economics et un an à Sciences-Po. C’est un master qui correspond à mon projet, celui de travailler dans une organisation internationale pour développer des programmes éducatifs. »
La Calédonienne ne perd pas de vue son idée première. D’autant plus que ses études en métropole, son séjour aux États-Unis, ses rencontres et voyages, lui ont ouvert les yeux. « J’ai pris conscience en arrivant en métropole qu’en Nouvelle-Calédonie, on était pas suffisamment éduqué sur l’histoire et l’histoire politique du pays tout comme sur le vivre ensemble. Je trouve cela triste. Aux États-Unis, j’ai constaté que les Américains n’avaient aucune conscience du réchauffement climatique tout simplement car ils n’ont pas été éduqués dessus. » La jeune femme est déterminée à apporter sa pierre à l’édifice. « Pour moi, éduquer, ce n’est pas forcément donner des faits mais permettre aux gens d’acquérir des outils de raisonnement, de donner des clés de compréhension pour qu’ils puissent s’en sortir. » « Il y a énormément de défis à relever par l’éducation. »
par ambre@lefeivre.com
Consciente de la chance qu’elle a d’avoir reçu et de recevoir des savoirs divers et variés, Victoria souhaite pouvoir faire la même chose à l’avenir. Pour se faire, la Calédonienne a choisi un parcours d’excellence.
Fille de professeur, deuxième d’une fratrie de quatre enfants, la jeune fille développe très vite le goût d’acquérir et de transmettre. « Ma mère m’a éduqué sur plein de sujets. Les interactions que j’ai eu avec elle ont contribué à cette passion pour l’éducation. Quant à mes frères et sœurs, j’aimais jouer à la maîtresse avec eux, leur apprendre des choses. » Excellente élève, la lycéenne ne se tourne toutefois pas vers l’enseignement mais se présente au concours d’entrée de Sciences-Po. « La formation me paraissait plus adéquate car étant généraliste. J’avais déjà l’idée de travailler dans le secteur public ou pour une organisation internationale. » Après un bac S obtenu haut la main en 2015, elle réussit l’oral du concours, ses multiples activités extra-scolaires (cours de pilotage, apprentissage de la langue des signes, pratique de la boxe) faisant mouche.
La Calédonienne débarque ainsi à Paris la rentrée suivante, « appréhendant cet environnement inconnu ». « Finalement ce fut plus rassurant que ce à quoi je m’attendais. L’école fait beaucoup de choses pour que l’on s’intègre. » S’en suit alors un parcours sans faute pour l’étudiante débordante d’énergie et avide de savoirs. Cours d’arabe, d’écriture, la Calédonienne trouve également le temps d’enseigner le français dans des centres de réfugiés. En 2018, lors de sa troisième année, Victoria choisit de partir un an dans une université américaine. « Ca m’a toujours fait rêver et il y a vraiment un programme d’excellence universitaire. » A l’University of North Carolina at Chapel Hill, la jeune femme fait en sorte d’acquérir un maximum de connaissances : initiation à la poésie, cours d’histoire politique d’Amérique du Sud, d’organisation internationale et… de sociologie de l’éducation. « Cette diversité m’a énormément plu. » Alors que cette année à l’étranger vient se terminer, Victoria a de beaux projets pour la suite de ses études. « Je vais intégrer un master in International Development. Je ferai un an à la London School of Economics et un an à Sciences-Po. C’est un master qui correspond à mon projet, celui de travailler dans une organisation internationale pour développer des programmes éducatifs. »
La Calédonienne ne perd pas de vue son idée première. D’autant plus que ses études en métropole, son séjour aux États-Unis, ses rencontres et voyages, lui ont ouvert les yeux. « J’ai pris conscience en arrivant en métropole qu’en Nouvelle-Calédonie, on était pas suffisamment éduqué sur l’histoire et l’histoire politique du pays tout comme sur le vivre ensemble. Je trouve cela triste. Aux États-Unis, j’ai constaté que les Américains n’avaient aucune conscience du réchauffement climatique tout simplement car ils n’ont pas été éduqués dessus. » La jeune femme est déterminée à apporter sa pierre à l’édifice. « Pour moi, éduquer, ce n’est pas forcément donner des faits mais permettre aux gens d’acquérir des outils de raisonnement, de donner des clés de compréhension pour qu’ils puissent s’en sortir. » « Il y a énormément de défis à relever par l’éducation. »
par ambre@lefeivre.com