Côté forme, pour les élus du Congrès, les vœux sont un moyen d’attirer l’attention de collectivités ou d’autorités sur un sujet relevant de sa compétence. Pour rappel, en mars 2023, l’Avenir en confiance et l’UC-FLNKS ont déposé trois vœux sur le bureau de l'institution. Ils ont été adoptés ce jeudi 18 janvier 2024. Le processus classique de discussions va donc maintenant pourvoir s'ouvrir officiellement.
La possibilité d'une filière locale encadrée
Sur le fond : dans ce cas précis, il est question de supprimer le cannabidiol de la liste des produits stupéfiants, et de permettre l’importation du CBD. Selon Virginie Ruffenach, cheffe du groupe Rassemblement au Congrès, le Caillou fait partie des derniers pays à considérer le CBD comme une substance stupéfiante, alors qu’il n’y a pas de « risque de dépendance », ni « d’effet nocif pour la santé » selon le Conseil constitutionnel.
L’idée serait d’importer les produits certifiés par l’Union européenne, qui garantissent un taux de THC inférieur à 0,3%. Et si une filière locale encadrée voit le jour en Calédonie à terme, l’importation pourra être de nouveau interdite.
Le chanvre également à l'étude
Enfin le troisième vœu demande qu’une étude soit commandée, qui examinerait l’opportunité et la faisabilité de la création d’une filière chanvre. Une plante qui pourrait être porteuse d'emplois car ses utilisations industrielles sont nombreuses : la construction, la cosmétique, le textile, l’alimentation animale, ou encore l’huile et la farine.
Au Congrès, visiblement, le sujet rassemble. Ces trois vœux ayant été adoptés à l’unanimité, ils ont été transmis au président du gouvernement.