Au lendemain du troisième référendum d'autodétermination, Sébastien Lecornu s'est exprimé sur les résultats du scrutin du 12 décembre. S'il rappelle que les Calédoniens ont fait le choix par trois fois de rester au sein de la France, pour lui, il ne faut pas regarder le scrutin uniquement, il faut regarder les trois consultations.
"Ces trois résultats marquent une division profonde du corps électoral qui a été appelé à voter ou à ne pas participer donc on voit bien que ces référendums binaires, tels qu'ils avaient été prévus par l'Accord de Nouméa, étaient nécessaires au moment où ils ont été imaginés en 1998 mais qu'ils n'ont pas permis de créer toutes les conditions de ce fameux destin commun donc c'est le début d'une autre histoire qui commence, qui doit être particulièrement faite d'humilité et de respect pour le combat que chacun mène."
"Le début d'une autre histoire qui commence"
Arrivé samedi 11 décembre en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer indique que sa présence sur le territoire marque dit-il, sa volonté de dialogue. Pour lui, l'avenir ne se fera pas sans les électeurs du oui et du non.
"Dans cette période post-Accord de Nouméa désormais, va s'ouvrir une période de transition, qui va permettre aussi de prendre du temps pour réfléchir à l'avenir, et cet avenir devra se réfléchir, se penser et s'écrire avec l'ensemble des formations politiques calédoniennes, sans oublier les coutumiers, la société civile, l'ensemble des Calédoniennes et des Calédoniens, parce que c'est leur avenir personnel, individuel et collectif dont on parle" explique-t-il.
Il a rappelé la période de transition qui s'achève en juin 2023. Sébastien Lecornu voit plusieurs phases dès aujourd'hui :
-le bilan, celui des Accords, de toute cette période de décolonisation pour voir "ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné"
-les discussions sur les dossiers importants : la situation sanitaire, le nickel, les questions financières et institutionnelles