Il aura suffi d’une hausse soudaine des stocks dans les deux principaux entrepôts européens du LME, et d’une reprise de la production d’une mine au Brésil, pour interrompre la hausse des cours du nickel. La courbe fléchit, la baisse reprend, le marché suit...
Réunis la semaine dernière à Jakarta, les principaux experts du marché se sont interrogés sur les conséquences de l’embargo indonésien du nickel. Les Philippines sont-elles en mesure de le compenser ? Pas vraiment. Pourtant, le vent a tourné, les cours baissent.
Interrogations
Les Philippines sont peu susceptibles de combler le déficit d’approvisionnement en minerai résultant de l’interdiction d’exportation imposée par l’Indonésie. La majorité des délégués à la Conférence internationale du nickel à Jakarta ont estimé que "la politique environnementale stricte du pays est le principal obstacle à une forte augmentation des exportations de nickel des Philippines." Les cours du nickel pouvaient donc poursuivre leur hausse, sauf que…
Pendant que les analystes du LME continuaient d’observer la situation en Indonésie, pesant le pour et le contre d’une situation qui a fait grimper les cours du métal ces dernières semaines, trois nouvelles sont venues refroidir l’optimisme du marché londonien des métaux...
Les stocks remontent, les livraisons aussi
Les mineurs indonésiens ont bien l’intention d’exporter le plus possible de minerai d’ici l’entrée en vigueur de l’embargo le 1er janvier prochain. C'était l'opinion, en fin de semaine, de plusieurs analystes citant une déclaration de l'association des producteurs indonésiens. Pas de risque de pénurie d'ici la fin de l'année ? Pourtant, la soudaine baisse du nickel est à rechercher ailleurs. Elle se situerait dans les grands entrepôts de la Bourse des métaux de Londres, au Pays-Bas. "Les stocks de nickel ont progressé de 6,6 % en une seule journée, vendredi, la plus forte hausse depuis août dernier" a noté la banque néo-zélandaise ANZ. Si la remontée des prix du nickel au cours des dernières semaines est principalement due à la spéculation entourant l’interdiction des minerais de latérite de nickel en Indonésie, "la hausse soudaine des stocks de nickel dans les entrepôts du LME à Vlissingen et Rotterdam (11.000 tonnes) n’incite guère à l’optimise dans l’immédiat", a commenté un analyste de Marex Spectron à Shanghai, la seconde place de négoce du nickel.
Enfin, la cour suprême du Brésil a levé la suspension qui pesait sur la mine de nickel de Vale à Onca Puma. La production a repris, elle était interrompue depuis septembre 2017. "Dix minutes après la publication de la décision de justice, les cours du nickel chutaient et perdaient 650 dollars par tonne", a souligné Alastair Munro, expert du marché à Londres. Onca Puma, représente plusieurs dizaines de milliers de tonnes de nickel remis à disposition du marché mondial. Les stocks grimpent à Rotterdam, la production minière reprend au Brésil, "la progression du nickel s’atténue considérablement", résume le négociant Marex Spectron, lundi matin à Londres.
Cours moyen du nickel depuis le 1er septembre 17.982 dollars par tonne (source Larco). Prix du nickel au LME ce lundi 16 septembre à 11H45 GMT : 17.225 dollars par tonne (7,81 dollars par livre) – 2,96 %.
Interrogations
Les Philippines sont peu susceptibles de combler le déficit d’approvisionnement en minerai résultant de l’interdiction d’exportation imposée par l’Indonésie. La majorité des délégués à la Conférence internationale du nickel à Jakarta ont estimé que "la politique environnementale stricte du pays est le principal obstacle à une forte augmentation des exportations de nickel des Philippines." Les cours du nickel pouvaient donc poursuivre leur hausse, sauf que…
Pendant que les analystes du LME continuaient d’observer la situation en Indonésie, pesant le pour et le contre d’une situation qui a fait grimper les cours du métal ces dernières semaines, trois nouvelles sont venues refroidir l’optimisme du marché londonien des métaux...
Les stocks remontent, les livraisons aussi
Les mineurs indonésiens ont bien l’intention d’exporter le plus possible de minerai d’ici l’entrée en vigueur de l’embargo le 1er janvier prochain. C'était l'opinion, en fin de semaine, de plusieurs analystes citant une déclaration de l'association des producteurs indonésiens. Pas de risque de pénurie d'ici la fin de l'année ? Pourtant, la soudaine baisse du nickel est à rechercher ailleurs. Elle se situerait dans les grands entrepôts de la Bourse des métaux de Londres, au Pays-Bas. "Les stocks de nickel ont progressé de 6,6 % en une seule journée, vendredi, la plus forte hausse depuis août dernier" a noté la banque néo-zélandaise ANZ. Si la remontée des prix du nickel au cours des dernières semaines est principalement due à la spéculation entourant l’interdiction des minerais de latérite de nickel en Indonésie, "la hausse soudaine des stocks de nickel dans les entrepôts du LME à Vlissingen et Rotterdam (11.000 tonnes) n’incite guère à l’optimise dans l’immédiat", a commenté un analyste de Marex Spectron à Shanghai, la seconde place de négoce du nickel.
Enfin, la cour suprême du Brésil a levé la suspension qui pesait sur la mine de nickel de Vale à Onca Puma. La production a repris, elle était interrompue depuis septembre 2017. "Dix minutes après la publication de la décision de justice, les cours du nickel chutaient et perdaient 650 dollars par tonne", a souligné Alastair Munro, expert du marché à Londres. Onca Puma, représente plusieurs dizaines de milliers de tonnes de nickel remis à disposition du marché mondial. Les stocks grimpent à Rotterdam, la production minière reprend au Brésil, "la progression du nickel s’atténue considérablement", résume le négociant Marex Spectron, lundi matin à Londres.
Cours moyen du nickel depuis le 1er septembre 17.982 dollars par tonne (source Larco). Prix du nickel au LME ce lundi 16 septembre à 11H45 GMT : 17.225 dollars par tonne (7,81 dollars par livre) – 2,96 %.