Cinq pêcheurs lourdement condamnés pour braconnage

Les pêcheurs avaient été surpris dans le Grand lagon Sud.
Près de cinq ans après les faits, des pêcheurs professionnels ont été condamnés en appel à des amendes allant de 350 000 F à un million. Il leur est reproché d’avoir pêché des poissons dans le Grand lagon Sud de nuit, à l’aide de lampes. 
 
L’affaire date d’il y a presque cinq ans. Mais le verdict a été confirmé mardi 14 août en appel et pour la province Sud, il s’agit «de la plus grosse affaire de braconnage jamais jugée en faveur d’une collectivité». En 2013, ses garde-natures effectuaient une mission de surveillance dans le Grand lagon Sud quand ils sont tombés sur un bateau rempli de langoustes, mais aussi de dawas et de perroquets. Pour la collectivité, aucun doute possible: ces pêcheurs professionnels ont capturé des poissons de nuit à l’aide d’un foyer lumineux. Ce qui est interdit par le code de l’environnement.
 
 

Première instance en novembre 2016

Jugés en première instance en novembre 2016, les cinq prévenus ont fait appel de la décision. Mais rebelote cette semaine: la Cour d’appel les a condamnés à des amendes allant de 350 000 F à un million. Ils doivent aussi 110 000 F de dommages et intérêts au profit de la province, pour les préjudices causés à l’environnement. Et 150 000 F «au titre des frais irrépétibles».
 
 

«Jugement exemplaire»

«On ne peut que se féliciter de ce jugement qu’on peut considérer comme exemplaire, réagit Jean-Marie Lafond, directeur provincial de l’environnement. Il montre que les autorités judiciaires ont pris conscience, également, de l’enjeu en terme de protection et de fragilité du lagon.» L’institution espère que l’affaire dissuadera les pêcheurs, aussi bien amateurs que professionnels, d’enfreindre le code de l’environnement.