Clinique Kuindo Magnin : les élus du congrès en visite

Alerter les élus sur le rôle que joue la clinique Kuindo Magnin dans la gestion de la crise Covid, mais aussi l’aide dont elle a besoin. C'était l’objectif de l’invitation faite aux élus du congrès par l’établissement privé.

Depuis le début de la crise, la clinique Kuindo Magnin, que les élus du congrès de la Nouvelle-Calédonie ont visité ce matin, a déjà reçu 75 patients que le CHT ne pouvait plus prendre en charge. Sur la dernière semaine, elle a libéré 30 lits pour le public non-covid, mais aujourd’hui, seuls 10% sont occupés : les services sont en sous-régime. 

Par rapport à une activité normale de nos services d’urgences, on est à un peu moins de 50% du nombre de passages habituels que l’on a au quotidien. Le message qu’il faut passer c’est : même en cette période Covid, quand vous avez une pathologie et que vous ne vous sentez pas bien, il faut aller voir son médecin et venir aux urgences.

Loïc Fretard, directeur d’exploitation de la clinique Kuindo Magnin

Pourtant, tout est mis en œuvre pour recevoir des patients qui nécessitent un suivi médical. En maternité, quatre salles sont dédiées aux accouchements sans covid et une zone est prévue pour les autres cas de figure. “On a deux salles équipées pour justement accoucher des patientes soit douteuses ou avérées avec le covid. Et on a gardé toute une zone sans covid", précise Agnès Fouchard, remplaçante cadre sage-femme à la clinique Kuindo Magnin. 

De la rééducation pour les ex-patients covid
 

La clinique s'occupe également des patients qui sortent des services de réanimation du CHT et qui ont besoin d’une rééducation pour réapprendre à marcher ou respirer. 

Ce sont des patients qui nécessitent de la rééducation respiratoire . Il peut y avoir une rééducation du fait de la perte du goût et de l’odorat et un reconditionnement à l’effort chez ces patients qui se sont déautonomisés.

Tiana Raoul, médecin au service des soins de suite et de réadaptation

L’organisation est en place, reste à insister davantage les calédoniens à consulter et à se vacciner. C’est la demande adressée par la direction aux élus. La question du pass sanitaire est toujours à l’étude, précise Valentine Eurisouké, élue du congrès  : “Sur l’obligation vaccinale, ça passe mal. Après il faut ouvrir la discussion, est-ce qu’un pass sanitaire ça passera mieux ? Ce sont tous ces échanges et cette réflexion qu’il faut que l’on ait au niveau du Congrès de la Nouvelle-Calédonie."

Un pass sanitaire qui doit être accepté par le gouvernement en collégialité avant de pouvoir être examiné par le Congrès. 

Reportage de Martin Charmasson et Carawiane Carawiane : 

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