Forte émotion, à l’école catholique de Dumbéa-sur-mer. Durant la pause de midi, ce mardi 22 octobre, des enfants se trouvent dans la cour. Soudain, des élèves viennent chercher la cheffe d’établissement. "Madame la directrice, il y a des jeunes qui essaient de casser les caméras avec des cailloux." Des cailloux qui vont atteindre trois écoliers. "Par ricochet, sans aucune blessure", précise le communiqué envoyé aux familles dans l’après-midi - il mentionne quatre enfants mais au final, il s’agissait bien de trois.
Des rougeurs au bras
Police municipale, gendarmerie et centre de secours sont alertés et rejoignent les lieux. "L’action des pompiers a été concomitante de celle des gendarmes", explique le capitaine Bruno Chitussi. "Nous avons dépêché notre ambulance, qui a pris soin de trois enfants, âgés de huit à dix ans." Les garçons n’étaient pas blessés à proprement parler mais "présentaient des rougeurs superficielles sur les membres supérieurs", précise le chef de service des pompiers de Dumbéa.
Interpellations
Selon la gendarmerie, les policiers municipaux ont interpellé plusieurs personnes. Des plaintes devaient être par ailleurs déposées. Karen Cazeau, la directrice diocésaine de l’enseignement catholique s’est rendue sur place, de même que le premier adjoint au maire, Gérard Piolet.
La direction diocésaine et la directrice de l’établissement condamnent fermement ces faits.
Communiqué de l’école aux parents d’élèves
Première atteinte aux personnes
Au sein de l’équipe éducative, cet épisode provoque la colère. "Ce n’est pas la première fois qu’on subit des actes de vandalisme", explique la directrice, Marielka Launay. Il s’en est produit plusieurs depuis l’ouverture en 2017 et plus récemment, depuis les émeutes de la mi-mai. "Mais c’est la première fois qu’il y a atteinte aux personnes." Pas question de laisser passer une "situation inacceptable". En guise de protestation, la journée de mercredi va commencer par un débrayage, de 8 heures à 8h55.
Réunion de crise
"Une organisation interne est prévue pour accueillir les enfants en toute sécurité aux horaires habituels", a-t-il été précisé aux parents. Au besoin, une psychologue scolaire de la Ddec sera présente pour prendre en charge les élèves qui en exprimeraient le besoin. Les familles sont aussi conviées à une réunion, en fin de journée, "pour échanger sur cette situation et envisager ensemble des pistes de résolution pour que ce genre d’acte ne se produise plus".