Comité des signataires : l’Etat réaffirme son soutien à l’économie locale

Un refinancement bancaire de 17 milliards de francs d'ici la fin de l’année et une rallonge de 9 milliards pour les contrats de développement qui seront prolongés jusqu’en 2022. Voici les principales annonces de l’Etat lors de ce 19e Comité des signataires sur le volet économique. 
Malgré des encours de crédit en progression sur l’année et un marché du prêt bancaire qui ne connaît pas la crise, il est souvent difficile pour certains ménages ou pour les petites et moyennes entreprises d’obtenir des crédits. Une certaine frilosité qui s’explique par un manque de trésorerie propre aux banques en Nouvelle-Calédonie. Pour raviver l’investissement et soutenir notre économie, un refinancement bancaire d’un montant de 17 milliards de francs a été accordé par l’Etat lors du comité des signataires. C’est l’IEOM, en tant que banque centrale, qui va augmenter cette capacité de refinancement dans les mois à venir. 
 

Il s’agit d’accroître la liquidité qui est présente sur la place afin que ça puisse renforcer la capacité des établissements bancaires à prêter aux entreprises et aux différents opérateurs économiques. Cela sera très utile pour renforcer le dynamisme de l’économie dans une période qui en a besoin.
- Yann Caron, directeur de l'IEOM


Reste à régler les modalités techniques de ce refinancement bancaire. Elles seront arrêtées lors du conseil de surveillance de l’IEOM en décembre.
Les explications de Sheïma Riahi et Laura Schintu :
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Un an de plus pour les contrats de développement 

Autre bonne nouvelle de ce dernier Comité des signataires : une rallonge de 9,4 milliards de la part de l’Etat, qui réjouit le monde politique et économique en Nouvelle-Calédonie, à commencer par le secteur du BTP particulièrement sinistré par la crise. Silvio Pontoni, le nouveau président de la Fédération du BTP salue « un geste fort », tandis que Sonia Backès, la présidente de la province Sud, y voit « un vrai signal de soutien » de l’Etat. 
De quoi rajouter quelques opérations d’envergure aux travaux déjà prévus, comme les rénovations du lycée de Pouembout, des pistes aéronautiques d’Ouvéa et de Maré, par exemple. Et pourquoi pas rêver à la prolongation de la quatre-voies jusqu’à Tontouta. 
2,5 milliards CFP sont inscrits aux contrats de développement pour la construction du wharf d'Ouvéa.
 

Prolongation

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé également la prolongation d’un an des contrats en cours, afin de se donner jusqu’à 2022 pour réaliser les projets suspendus, la plupart du temps par manque de financement local.
 
 

Répartition

Les contrats de développement pour la période 2017-2021 représentent 93,6 milliards de francs, dont la moitié apporté par l’Etat. Des investissements destinés principalement au développement des infrastructures, à l’habitat, à l’éducation et à l’environnement. En 2018, la France a versé 8,4 milliards de francs.
L'analyse de Bernard Lassauce et José Solia : 
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