Comment les enseignants continuent à enseigner

Encore une fois, les enseignants de Nouvelle-Calédonie sont contraints de s'adapter pour exercer leur métier à distance. Dossiers pédagogiques et outils numériques, toutes les compétences sont mises à contribution, au profit des élèves. 

Surtout ne dites pas qu’elle est en vacances. Claire Pelage est depuis plus de quinze jours à la maison, mais en télétravail ! Au lieu de faire classe à l'école Dorbritz de Dumbéa, elle enseigne à distance, et par écrans interposés. Via la plateforme numérique accessible à tous les élèves qui disposent d’une connexion internet.

Echanges en ligne

Rappel du principe ? «On a accès à une plateforme qui s'appelle One et qui nous permet de partager des documents, d'envoyer de messages - donc on communique soit avec les élèves soit avec les familles. On peut aussi créer un cahier multimédia.»

Le gouvernement confirme un arrêté sur la majoration des allocations familiales en raison de la crise sanitaire.

 

Fabriquer un avion en papier

Claire Pelage transmet chaque jour devoirs et exercices. Et pour ne pas perdre le lien avec ses jeunes élèves, l’enseignante leur envoie quotidiennement des défis à réaliser. «On a fait un travail en classe sur l'origami. Pour finir le travail et être dans la continuité pédagogique, aujourd'hui, je leur demande de construire des avions en papier.» 

 

Le défi des plus petits

Lorsque les élèves sont âgés de trois à cinq ans, c’est une autre manière de faire classe. Dans cette école maternelle de Kaméré, les institutrices, contraintes de s’adapter à un enseignement à distance, ont revu leur copie. Ce lundi, elles avaient plusieurs dossiers pédagogiques et ludiques à préparer. 

Un double reportage de Sheïma Riahi et Laura Schintu :

 

Manipulations

«A partir du CP, un enfant a plus de facilités à travailler de façon autonome. Mais en maternelle, il faut proposer des activités adaptées à l'âge», insiste Aude Gallois, maîtresse aux Orchidées. «Et surtout en section des petits où d'habitude, on fait beaucoup de manipulations en classe. Là, il faut proposer des activité aussi manuelles, à la maison.»  

Livraisons à domicile

Située en zone d’éducation prioritaire, leur école des Orchidées accueille des élèves qui n’ont pas tous accès à une connexion internet. Les enseignantes se sont adaptées. «On essaie d'innover, d'être un peu plus présentes, par rapport à l'expérience qu'on a vécue l'année dernière», témoigne Sophie Païman.
«Cette année, j'ai pas mal livré à domicile des dossiers, les miens plus ceux des collègues, parce que les parents ne peuvent pas forcément se déplacer. Ou alors je leur donnais rendez-vous sur les parkings des magasins, quand ils faisaient leurs courses.»

 

Encore plus de polyvalence!

Maintenir le lien avec les élèves, s'approprier les outils numériques, intégrer les parents dans un système de co-éducation : autant de compétences qu'il a fallu acquérir en période de confinement.