Commerce extérieur : le montant des échanges a diminué au troisième trimestre

Minéralier en baie de Kouaoua en février 2020, image d'illustration.
La Nouvelle-Calédonie encore une fois rappelée à la dure réalité de sa filière nickel. Les exportations de ferronickel, et de minerai ont beau représenter plusieurs dizaines de milliards de francs CFP, elles ont beau s'intensifier en quantités, la baisse des prix à la tonne fait chuter leur valeur.

Les exportations calédoniennes ont moins rapporté, au troisième trimestre 2023. Et le montant des importations a fortement diminué. Deux enseignements apportés par l'Isee à travers son dernier point sur le commerce extérieur. Selon l'Institut de la statistique et des études économiques, c'est le recul des ventes de ferronickel [- 15,5 %] et de minerai [- 19 %] qui a plombé le montant total des exportations, en baisse globale de 8,2 % sur la période observée.

La Calédonie en a commercialisé davantage qu'au troisième trimestre 2022, mais pas assez pour compenser des cours moins favorables. Les ventes de NHC, ce produit intermédiaire qu'est le nickel hydroxyde cake, ont été "un peu moins sujettes aux fluctuations de prix, bien que l'augmentation de la valeur [+ 14,7 %] ne soit pas proportionnelle à celle des volumes [+ 38 %]." Au total, l'export des produits liés au nickel a apporté 55,5 milliards de francs CFP, contre 61,6 milliards au troisième trimestre 2022. Soit - 9,9 % en valeur.

Les exportations de crevettes ont la cote

Mais on notera que le montant total des produits de la mer et de l'aquaculture a augmenté de presque 13 %. Les crevettes ont en effet rapporté 420 millions pour ce troisième trimestre 2023, contre 278 millions en 2022. 

Les importations, elles, accusent moins 26,8 % en valeur. Elles diminuent aussi en volume. Les raisons ? Des produits alimentaires entrés en plus faibles quantités. Idem pour les articles à base de minéraux ou de métal. Un net ralentissement des achats de gazole. Ou encore des cours plus favorables pour l'essence. Et puis le poste transport joue beaucoup dans cette évolution. Sa baisse, de 24 %, s'explique notamment par des renouvellements d'équipement, l'an dernier. À savoir l'achat de deux vraquiers destinés à l'industrie du nickel et d'un remorqueur. 

Balance commerciale négative

En cumul de janvier à septembre 2023, les échanges sont en recul par rapport à l'année précédente, conclut l'Isee. "Les exportations se rétractent  plus rapidement que les exportations, occasionnant une aggravation du déficit commercial." Il atteint 85,2 milliards de francs CFP.