Alors que l'accord de Paris sur le climat entre en vigueur on apprend la fermeture prochaine de la centrale d'Hazelwood, la plus polluante d'Australie. Canberra n'a pas encore ratifié l'accord. Un signe que le pays est à la traîne, regrettent plusieurs groupes environnementaux.
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À une semaine du début de la 22e conférence sur le climat, la COP22, au Maroc, l'accord de Paris entre en vigueur. Environ 80 des 195 pays qui s'étaient rassemblés en France il y a un an ont ratifié l'accord. Ces pays représentent près de 60% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui le rend applicable.
Mais l'Australie fait partie des mauvais élèves. Le Parlement n'a pas encore ratifié l'accord. Une déception pour les pays du Pacifique. Krishneil Narayan est le coordinateur de PICAN, le Réseau action climat des îles du Pacifique : « Les pays de la région voulaient que l'Australie ratifie l'accord de Paris le plus vite possible et c'est dommage de voir que ça n'a pas été fait, alors que de nombreux autres pays, y compris la Chine et l'Inde, l'ont déjà fait. L'Australie est loin derrière et ça montre un manque de volonté de sa part, ce qui nous déçoit. »
Le gouvernement australien dit avoir soumis l'accord de Paris à la première occasion, après les élections. Le texte est entre les mains d'un comité mixte permanent et la ratification devrait donc intervenir rapidement, assurent les autorités.
L'accord de Paris vise à limiter la hausse de la température de la planète « bien en deçà de 2°C », par rapport aux périodes préindustrielles (1880-1899). Pour ce faire, les Etats se sont fixés l'objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 50% d'ici à 2050, et de 100% d'ici à 2100.
L'Australie pourra-t-elle respecter les termes de l'accord ? Plusieurs pays risquent de poser la question ouvertement lors de la COP22, estime l'ONG Climate Council. L'Australie s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% à 28% d'ici 2030 par rapport à 2005. Plusieurs experts estiment que cette promesse n'est pas suffisante pour répondre aux demandes internationales et surtout, que les politiques en place ne permettront pas d'atteindre ces objectifs. Amanda McKenzie est la directrice générale du Climate Council : « On a déjà vu (à l'Onu, NDLR) des pays interroger l'Australie sur ses capacités à atteindre ses objectifs de réduction des émissions avec nos politiques actuelles. Les États-Unis, la Chine et la Nouvelle-Zélande ont posé des questions à propos de nos politiques, pour savoir si elles sont à la hauteur. On peut donc s'attendre à voir une pression importante s'exercer sur l'Australie au Maroc. »
La ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, et le ministre de l'Environnement, Josh Frydenberg, doivent représenter l'Australie à Marrakech.
Dans un communiqué, le ministère de l'Environnement affirme que l'objectif de Kyoto a été dépassé et que celui de 2020 devrait aussi être largement atteint. Aucune référence n'est faite à l'objectif de 2030.
Mais l'Australie fait partie des mauvais élèves. Le Parlement n'a pas encore ratifié l'accord. Une déception pour les pays du Pacifique. Krishneil Narayan est le coordinateur de PICAN, le Réseau action climat des îles du Pacifique : « Les pays de la région voulaient que l'Australie ratifie l'accord de Paris le plus vite possible et c'est dommage de voir que ça n'a pas été fait, alors que de nombreux autres pays, y compris la Chine et l'Inde, l'ont déjà fait. L'Australie est loin derrière et ça montre un manque de volonté de sa part, ce qui nous déçoit. »
Le gouvernement australien dit avoir soumis l'accord de Paris à la première occasion, après les élections. Le texte est entre les mains d'un comité mixte permanent et la ratification devrait donc intervenir rapidement, assurent les autorités.
L'accord de Paris vise à limiter la hausse de la température de la planète « bien en deçà de 2°C », par rapport aux périodes préindustrielles (1880-1899). Pour ce faire, les Etats se sont fixés l'objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 50% d'ici à 2050, et de 100% d'ici à 2100.
L'Australie pourra-t-elle respecter les termes de l'accord ? Plusieurs pays risquent de poser la question ouvertement lors de la COP22, estime l'ONG Climate Council. L'Australie s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% à 28% d'ici 2030 par rapport à 2005. Plusieurs experts estiment que cette promesse n'est pas suffisante pour répondre aux demandes internationales et surtout, que les politiques en place ne permettront pas d'atteindre ces objectifs. Amanda McKenzie est la directrice générale du Climate Council : « On a déjà vu (à l'Onu, NDLR) des pays interroger l'Australie sur ses capacités à atteindre ses objectifs de réduction des émissions avec nos politiques actuelles. Les États-Unis, la Chine et la Nouvelle-Zélande ont posé des questions à propos de nos politiques, pour savoir si elles sont à la hauteur. On peut donc s'attendre à voir une pression importante s'exercer sur l'Australie au Maroc. »
La ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, et le ministre de l'Environnement, Josh Frydenberg, doivent représenter l'Australie à Marrakech.
Dans un communiqué, le ministère de l'Environnement affirme que l'objectif de Kyoto a été dépassé et que celui de 2020 devrait aussi être largement atteint. Aucune référence n'est faite à l'objectif de 2030.