Une information judiciaire du chef d’homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Nouméa. Elle intervient après la découverte du corps d’un homme de 52 ans à son domicile dans le quartier de Tuband, le 6 mai. L’auteur présumé des faits a été placé en détention provisoire.
On en sait plus sur les circonstances du drame qui s'est déroulé le 6 mai, dans une maison du quartier de Tuband. Le procureur a révélé, mercredi 19 mai, qu'une information judiciaire du chef d’homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Nouméa dans l'affaire du cadavre retrouvé dans une habitation. L’auteur présumé des faits, un sans domicile fixe de 38 ans, a été mis en examen du chef d’homicide volontaire.
"Une scène d’une extrême violence"
Sollicités pour forcer la porte d’une habitation, les pompiers de Nouméa avaient découvert un corps en décomposition avancée le 6 mai. La famille de la victime avait signalé sa disparition, "elle n’avait plus de contact avec ce dernier depuis le 4 mai", précise le procureur Yves Dupas.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la victime est un homme de 52 ans. Il a été découvert dans la salle de bains de l'habitation, "gisant dans une mare de sang". L’autopsie ordonnée par le parquet concluait à un décès consécutif à des lésions importantes au niveau de la tête, ainsi que quatre plaies au niveau de la gorge "compatibles avec l’usage d’un instrument coupant, ayant notamment sectionné la carotide gauche" précise le communiqué du procureur.
"Le mobile du meurtre n’est pas clairement déterminé"
Un homme a été interpellé lundi 17 mai au matin à Nouméa. Le mis en cause a contesté au cours de sa garde à vue, toute implication dans les faits de meurtre, "en livrant une version marquée par une série d’incohérences par rapport à certains éléments ressortant de la procédure", indique le procureur.
L’enquête diligentée par les services de police de Nouméa a permis d'identifier l'auteur comme faisant partie de l’environnement relationnel de la victime. Il s'agit d'un homme âgé de 38 ans, sans domicile fixe, "mais que la victime hébergeait de manière intermittente depuis plusieurs mois et le sollicitait pour la réalisation de divers travaux" précise le procureur.
L’exploitation des témoignages et de la vidéo-protection permettait d’établir que cet homme se trouvait au domicile de la victime, quelques heures avant qu’il ne donne plus signe de vie. "A ce stade, le mobile du meurtre n’est pas clairement déterminé, l’hypothèse d’un passage à l’acte dans un contexte de conflit relationnel exacerbé devant être davantage explorée", indique le procureur.
Présenté au magistrat instructeur, l’auteur présumé a été placé en détention provisoire par ordonnance du juge des libertés et de la détention, une décision que le procureur indique conforme aux réquisitions du parquet et à la demande du magistrat instructeur. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle. Par ailleurs, le mis en examen présente des antécédents judiciaires datant de 2013, de nature délictuelle.