Le foot, c'est facile à comprendre : il suffit de faire rentrer un ballon – rond – dans le but adverse sans le toucher avec les mains. Le rugby, c'est plus subtil, il s'agit d'avancer en se passant un ballon – ovale – en arrière avec les mains et de le poser derrière la ligne d'enbut ou de le faire passer entre les poteaux adverses. En fait on peut aussi se le passer en avant. Au pied. Et puis il y a des rucks. Et des mêlées. Ha oui, et des plaquages et des raffuts. Vous êtes perdus ? Rassurez-vous, on vous explique tout. Voici sept choses à savoir sur le rugby pour apprécier la Coupe du monde.
1 Marquer des points
L'objectif premier, c'est de marquer des essais. Pour y parvenir il faut "aplatir" le ballon derrière la ligne d'en-but adverse. L'essai n'est pas valable si le joueur lance le ballon ou le laisse échapper avant de le poser au sol. Un essai, c'est ce qui rapporte le plus : cinq points.
On peut marquer deux points supplémentaires en "transformant" l'essai. Pour y parvenir, il faut tirer un coup de pied de transformation de l’endroit où le ballon a été aplati. Il faut que le ballon passe entre les deux poteaux, au-dessus de la barre transversale. C'est pour ça que marquer un essai entre les poteaux représente un avantage.
Si un joueur commet une faute, l'arbitre peut siffler une pénalité. L'équipe adverse a alors plusieurs choix : soit botter le ballon entre les perches, ce qui rapporte trois points, soit taper le ballon en touche pour se rapprocher de la ligne d'en-but adverse en conservant la possession du ballon. Elle peut aussi décider de bénéficier d'une mêlée (on y revient plus tard).
Enfin, il y a le drop. Le joueur laisse tomber le ballon et le frappe du pied au moment où il rebondit. Si ça passe entre les poteaux, ça fait trois points.
2 Se passer la balle
Au rugby, la subtilité principale, c'est que les joueurs doivent avancer vers la ligne d'en-but adverse en se passant le ballon à la main, mais toujours vers l'arrière. C'est une règle qui a été instaurée à la fin du XIXe siècle pour fluidifier le jeu et réduire le risque de blessures.
Mais on peut aussi opter pour des passes en avant. On utilisera alors le pied.
3 Le plaquage
Pour récupérer le ballon et empêcher l'adversaire qui le porte d'aller marquer, le meilleur moyen c'est de le faire tomber au sol. Pour éviter le plaquage, il peut essayer de "raffûter", c'est-à-dire repousser le plaqueur du plat de la main.
Une fois au sol, le plaqueur doit libérer le porteur du ballon, qui, lui, doit libérer le ballon tant que faire se peut vers ses coéquipiers qui se placent au-dessus de lui. Chaque équipe essaie alors de récupérer la possession du ballon.
4Se frotter à l'adversaire
Il y a trois principales phases de jeu où les équipes vont collectivement au contact.
Une des phases de jeu emblématiques du rugby, c'est la mêlée. Lorsqu'un joueur envoie ou laisse échapper le ballon vers l'avant, l'arbitre siffle une mêlée pour l'équipe adverse. Les huit avants de chaque équipe se mettent en position : les piliers avec leur talonneur, puis les deuxièmes lignes, les troisième-lignes sur les côtés et le troisième-ligne derrière. Le demi de mêlée introduit alors le ballon au centre de la mêlée, le talonneur pousse le ballon du talon vers l'arrière. On peut alors récupérer le ballon.
Mais on peut également se regrouper de manière spontanée sans que l'arbitre siffle une mêlée. Le maul, ou ballon porté, c'est lorsqu'au moins trois joueurs se regroupent, debout, pour gagner du terrain. Le ballon ne doit pas toucher terre.
À l'inverse, le ruck, aussi appelé "mêlée spontanée", intervient souvent après un placage. Le ballon est au sol et un ou plusieurs joueurs de chaque équipe se le disputent en le poussant vers leur camp avec le pied pour le récupérer.
5 Les gestes interdits
Le rugby, c'est un sport où on va fréquemment à "la castagne", comme on dit dans le Sud-Ouest de la France. Mais ce n'est pas non plus un champ de bataille. Il est interdit de plaquer un adversaire au-dessus des épaules (cravate), de lui mettre les doigts dans les yeux (fourchette), de lui donner un coup de poing, de le soulever et de le faire retomber tête la première par terre (plaquage cathédrale) et de s'essuyer ses crampons de 18 mm sur lui lorsqu'il est au sol (semelle)...
6Les rouages de la Coupe du monde
Jusqu'au 28 octobre, vingt équipes, réparties en quatre poules de cinq, dans un premier temps, s'affrontent. Une victoire rapporte quatre points, un nul deux points, une défaite zéro. Si on marque au moins quatre essais on empoche un point supplémentaire de bonus. Si on perd avec moins de sept points d'écart on a droit à un point aussi. Les deux premières équipes de chaque groupe accèdent aux quarts de finale.
À partir des quarts de finale, les matchs se jouent à élimination directe. En cas d’égalité, les joueurs s'affrontent pendant une prolongation de deux fois dix minutes. S'il n'y a toujours pas de vainqueur, on passe à la "mort subite". Pendant ces dix minutes supplémentaires, la première équipe qui marque un point l'emporte. Et si la mort subite ne suffit pas, les joueurs se départagent avec une séance de coups de pied au but.
7Quelques chiffres
2 millions de spectateurs attendus, dont près de 600 000 étrangers.
10 villages rugby (à Paris et dans les neuf villes hôtes).
Cette coupe du monde est l’occasion de fêter les 200 ans de la création du rugby. C’est la troisième fois que la France accueille cet événement après 1991 (organisé conjointement avec l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande et le Pays-de-Galles) et 2007.
Les prochains matchs des Bleus : contre l'Uruguay le vendredi 15 septembre à 6 heures, contre la Namibie le vendredi 22 septembre, à 6 heures, et contre l'Italie le samedi 7 octobre, à 6 heures (heures de Nouméa). Ces matchs seront diffusés sur NC La 1ere.
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