"Les Calédoniens doivent se faire vacciner" contre le Covid-19. Thierry Santa, le président du 16ème gouvernement, n’y est pas allé par quatre chemins, ce mercredi 7 juillet, lors d’une conférence de presse sur le bilan de la vaccination et les perspectives de sortie de la crise sanitaire.
A la veille de l'élection du président du 17ème gouvernement, Thierry Santa, le chef de l'executif pour encore 24 heures, a appelé ses concitoyens à se faire vacciner "pour que l'on puisse envisager en fin d’année, grâce à l’immunité collective, de rouvrir totalement les frontières".
Selon Thierry Santa, il est possible de vacciner 120 000 personnes d'ici à la fin de l'année pour atteindre les 180 000 vaccinés, et donc l’immunité collective. Il a aussi précisé qu'un système d'alerte est prêt au cas où le virus serait introduit sur le territoire avant l'immunité collective et qu'il sera transmis au 17ème gouvernement.
Un coût sanitaire et économique
Du point de vue économique, la Nouvelle-Calédonie "ne pourra pas supporter très longtemps" le coût du sas sanitaire, a-t-il martelé. Evalué à 700 millions de francs par mois, ce dispositif est financé jusqu’au 31 octobre. "Après, il faudra aller chercher de nouveaux financements", prévient Thierry Santa.
Pour Christopher Gygès, le porte-parole du gouvernement, "il y a une nécessité de réouverture de la Nouvelle-Calédonie pour l’économie mais aussi pour se fournir en pièces indispensables à certaines industries". Thierry Santa a rappelé, pour sa part, que 50 000 Calédoniens étaient davantage exposés aux risques de complications, en cas d’introduction du coronavirus, avant de préciser que les capacités hospitalières du pays étaient "limitées".
Le gouvernement n’a fait aucune annonce sur un prolongement de la fermeture des frontières, après le 31 octobre. Ce dossier reviendra au prochain exécutif, dont l’élection du président est prévue ce jeudi 8 juillet.