Covid, contagiosité, déresponsabilisation, vaccin : Jean-Marie Radiguet, médecin généraliste, invité de la matinale

Dr Jean-Marie Radiguet, médecin généraliste à Nouméa, invité de la matinale du 15 février 2022 sur la crise Omicron.
Le Dr Jean-Marie Radiguet, médecin généraliste à Nouméa, était l’invité de la matinale du mardi 15 février 2022. Signataire, comme une cinquantaine de ses confrères calédoniens, d’une lettre ouverte qui critique la gestion de la crise Omicron, il est revenu sur les raisons d’une incompréhension croissante de la part des médecins de ville.

Au fil des semaines, le variant Omicron du Covid-19 prend de plus en plus d’ampleur. Un virus certes plus contagieux mais aussi moins virulent et dangereux que ses prédécesseurs.

Raison pour laquelle une cinquantaine de médecins généralistes en appelle à une gestion plus raisonnable de la situation épidémique. Le Dr Radiguet est l’un d’eux. Voici ce que l’on peut retenir de cet entretien.

Ouf, Omicron circule

"Au moins 40 à 50 % des Calédoniens vont être en contact avec le virus, vaccinés ou pas. C’est quand même une bonne nouvelle. Si on n’entre pas en contact avec ce virus, combien de temps on va continuer ?" Tel est le constat sur lequel débute le Dr Radiguet. "Depuis un mois, on ne nous aurait pas dit que c’était de l’Omicron, en ville, on n’aurait était incapable de dire que c’était une épidémie différente. Depuis que je suis médecin, on a vu bien pire en nombre de cas. Avec H3N1 il y avait plus de boulot… "  

A quoi bon déresponsabiliser les Calédoniens ?

Parce que c’est Omicron, les médecins ne sauraient plus faire leur métier. C’est en tous cas ce que laissent penser les règles d’isolement imposées, complexes et changeantes. « On voit que tout ce que l’on fait d’habitude vole en éclat parce que c’est Omicron…", déplore-t-il. "Pourquoi ne pas faire confiance aux gens à qui on fait confiance normalement pour gérer quelque chose qui, dans notre boulot, est strictement normal ? " Ce n’est pas anodin, certes, mais déresponsabiliser la population est contreproductif, estime-t-il. Et la gestion actuelle de l’épidémie virale est bien loin de ce que l’on ferait "en bon père de famille… "  

Le vaccin, moins utile sur Omicron

Sur le sujet du vaccin aussi, la situation évolue dans le contexte Omicron. "Sur la gravité des maladies bénignes, il ne sert quasiment à rien », estime le professionnel de santé, qui fait le même constat sur les populations jeunes et en bonne santé. En revanche, "le vaccin reste vraiment utile contre les formes graves", et "sur les personnes fragiles".  

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici