"C'est un long combat et ce n'est toujours pas terminé" : la mairie du Mont-Dore marque la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

La mairie du Mont-Dore a organisé un atelier pour que les femmes apprennent des techniques de self-défense.
La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a lieu ce 25 novembre. La mairie du Mont-Dore a relayé l’événement en organisant ce week-end, une matinée de sensibilisation. À la bibliothèque du Pont-des-Français, l'objectif était de libérer la parole sur les violences intrafamiliales et la santé mentale.

"Dans chaque province, dans chaque maison, les femmes vivent dans l'abandon. Leurs voix sont enfermées, leurs peurs cachées, leurs douleurs trop souvent ignorées. Des aides et des mains tendues existent mais elles n'osent pas."

Oser demander de l’aide lorsqu’on est victime de violences, c'est le message relayé par Maëlyne, 9 ans, lors de cette matinée de sensibilisation. Ce week-end, quelques familles ont profité des stands d’informations et des ateliers. 

Au delà des cours de self-défense et d’un vide grenier spécial enfants, la mairie du Mont-Dore a mis l’accent sur la libération de la parole. "Des slams, de l'éloquence exprimés par des enfants et quand on les écoute, ça nous prend aux tripes. Ça concerne tout le monde, il faut être sensible à cela parce qu'il y a un problème de violence et de souffrance" explique Rusmaeni Sanmohamat, 2e adjointe au maire en charge notamment des violences intrafamiliales. 

En parler, ça fait vraiment du bien et surtout l'écrire aussi.

Rusmaeni Sanmohamat, 2e adjointe au maire en charge notamment des violences intrafamiliales. 

Des dizaines de personnnes se sont retrouvées à la bibliothèque du Pont-des-Français, ce 23 novembre pour une matinée de sensibilisation à l'égard des violences faites aux femmes.

Libérer la parole

Une jeune mondorienne a osé exprimer son vécu lors d’un concours d’éloquence par le passé. Le thème des violences intrafamiliales, des enfants et de la parole fait sens pour Olivia, 19 ans. "Il faut que la parole se libère et ça fait du bien aussi en ce moment qu'on l'entende et qu'on le répète. C'est un long combat et ce n'est toujours pas terminé. Ça fait du bien de prendre la parole et de continuer de dénoncer ces violences-là. C'est vraiment un phénomène qui touche toutes les communautés en Nouvelle-Calédonie."

L’association d’aide aux victimes, la Maison de protection des familles de la gendarmerie et le centre d’information des femmes en province Sud étaient également présents. Les victimes de violences intrafamiliales peuvent faire appel à ces structures toute l’année.