Crise en Nouvelle-Calédonie. Entre routes dégradées et crise économique, les auto-écoles peinent à redémarrer

Les auto-écoles sont à la peine depuis de longues semaines. Entre l’absence de transports en commun, l’état des routes et la crise qui touche de nombreuses familles, l’activité stagne pour un grand nombre de structures sur l'ensemble du territoire.

A Nouméa, dans un groupe d’auto-écoles, les journées sont beaucoup plus calmes qu’à l’accoutumée. Depuis le 13 mai dernier, le chiffre d’affaires a baissé de 70%. En effet, certains quartiers ne sont pas encore totalement sécurisés et les candidats au permis ont du mal à se déplacer faute de transports en commun. 
 
"On essaie de sauver les meubles et de faire au mieux, de proposer des solutions pour les élèves, d'adapter les parcours de formations. On a aussi quatre simulateurs sur la Vallée-des-colons qui permettent d'écrémer tout le début de la formation" explique Yohan Georges, co-gérant de Chrono 64.

Les routes dégradées sont un frein pour la reprise d'une activité complète et sereine mais les conduites se font malgré tout.

Simulateur de conduite dans une auto-école de Nouméa

Reprise des examens

Bonne nouvelle tout de même pour les apprentis conducteurs en fin de formation, les examens – code et conduite – ont pu reprendre avec une priorité donnée dans un premier temps aux jeunes devant quitter le territoire. Certains élèves sont en attente depuis le 13 mai.

"On a fait le tri avec ceux qui partent en Métropole et ceux qui avaient un départ pour études ou rappatriement. Ils sont passés en priorité. Maintenant, on va pouvoir s'attaquer à faire passer les élèves qui étaient dans l'attente" précise Yohan Georges.
 
Si les examens ont repris à Nouméa, ce n’est pas encore le cas dans le Nord et les Îles.