Crise en Nouvelle-Calédonie : le FLNKS demande une position claire du président de la République

Carte attestant de son appartenance au corps électoral restreint pour les provinciales, une particularité de la Nouvelle-Calédonie.
Dans une lettre que NC la 1ere a pu consulter, le bureau politique du FLNKS demande au président de la République, Emmanuel Macron, d’affirmer clairement qu’il ne convoquera pas le Congrès de Versailles. Et par conséquent qu’il abandonnera la réforme constitutionnelle, permettant de dégeler le corps électoral. Pour les indépendantistes, c’est la seule façon de sortir de cette crise. Et de pouvoir relancer sereinement les discussions institutionnelles.

La lettre du FLNKS, datée du vendredi 31 mai, est adressée aux trois hauts fonctionnaires (Rémi Bastille, Eric Thiers et Frédéric Pottier) qui composent la mission de médiation et de travail. Trois médiateurs nommés par le chef de l’Etat pour renouer le dialogue.

Incompréhension

Dans cette lettre, que NC la 1ere a pu consulter, le bureau politique du FLNKS indique que malgré la tenue de plusieurs réunions avec les militants mobilisés sur les barrages et l’appel à desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation, le message reste difficilement audible sur le terrain.

Selon les indépendantistes, Emmanuel Macron n’a pas été assez clair dans ses propos, lors de sa venue en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai dernier. S’il a promis de ne pas "passer en force" sur le dégel du corps électoral, aucune garantie n’est toutefois apportée, indique le Front, sur le retrait définitif du texte.

Toujours selon le FLNKS, c’est cette incompréhension qui pose aujourd’hui une véritable difficulté et empêche les militants d’être réceptifs aux appels au calme et à l’apaisement.

"Plus explicite dans ses propos"

Dans ce contexte, le bureau politique du FLNKS élargi aux partis nationalistes et à la CCAT, demande au président de la République d’être "plus explicite dans ses propos, en affirmant clairement qu’il ne convoquera pas le Congrès de Versailles et qu’il abandonnera, par conséquent, la réforme constitutionnelle".

Selon les indépendantistes, c'est la seule façon de rétablir la paix et de pouvoir reprendre sereinement les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. 

Retrouvez le décryptage de Sheima Rihai : 

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