La mission de dialogue instaurée par Emmanuel Macron lors de sa venue, le 23 mai, s'appelle en réalité "mission de médiation et de travail". Elle se compose de trois hauts fonctionnaires.
Le premier, Eric Thiers, un ex-conseiller d’Emmanuel Macron. Dans les années 1999 et 2000, il avait suivi à l'Assemblée nationale les débats de l'Accord de Nouméa en tant qu'administrateur. Le deuxième, Frédéric Potier, a fait partie du cabinet de Manuel Valls en 2014 à Matignon, un premier ministre qui a longtemps piloté le dossier calédonien. Le dernier n'est autre que Rémi Bastille, personnalité bien connue du Caillou. Il a été précédemment préfet du Doubs et aussi secrétaire général du haut-commissaire Patrice Faure. Rémi Bastille, en tant que représentant de l'Etat a suivi les discussions autour de l'avenir institutionnel, avant que l'Union calédonienne ne décide de mettre fin aux bilatérales, l'an passé. Parmi les trois hauts fonctionnaires, Rémi Bastille est celui qui connaît le mieux le dossier Calédonien. Il a également vécu les deux derniers référendums.
Cette mission de médiation et de travail ne rencontre pas uniquement des responsables politiques mais également des acteurs de la société civile et du monde économique notamment.
Où en sont les discussions ?
Les choses avancent pas à pas, pas question de se presser, on prend "le temps mélanésien", selon les informations que NC la 1ère a pu obtenir. Les hauts fonctionnaires souhaitent préserver les échanges pour ne pas faire capoter leur mission. L’objectif consiste déjà à renouer les liens du dialogue.
Du côté des partis politiques, pour les non-indépendantistes, il ressort que désormais la balle est dans le camp des indépendantistes. Ils souhaitent que les discussions reprennent. Mais le FLNKS est occupé ailleurs car il faut desserrer l’étau sur les barrages, organiser un Congrès pour échanger avec les militants et se mettre d’accord sur la démarche à tenir au sujet de cette mission de médiation. Roch Wamytan avait dit : "l’Etat a la montre et nous, on a le temps".