Crise en Nouvelle-Calédonie : les 11 militants de la CCAT déférés devant le tribunal

Les militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) placés en garde à vue mercredi doivent être fixés sur leur sort ce week-end. "Ils ont été déférés dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire, les actes sont en cours”, a confirmé le procureur de la République, Yves Dupas. 

Ces 11 personnes, dont Christian Tein, sont auditionnées depuis mercredi dans le cadre d’une enquête visant “les commanditaires présumés des exactions commises à compter du 12 mai 2024”, avait alors indiqué Yves Dupas.

Cette enquête vise notamment des faits d'association de malfaiteurs, de vols avec armes en bande organisée, de complicité par instigation de meurtres ou de tentatives de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

Manifestations de soutien

Des militants se sont rassemblés devant le siège de l’Union calédonienne, qui abrite les locaux de la CCAT, et à la plage de Magenta.

À Dumbéa-sur-mer, une marche a lieu dans le quartier de Koutio, a confirmé le maire de la commune Yoann Lecourieux.

Hier, la CCAT de Koné avait de son côté annoncé une manifestation de soutien devant la gendarmerie pour demander “la libération de nos responsables CCAT actuellement en garde à vue sans conditions et de reconsidérer les jugements de tous les prisonniers déjà incarcérés en ayant le statut politique. La CCAT n'est pas une cellule de terroristes”. La manifestation est prévue jusqu’à 13 heures.