Crise en Nouvelle-Calédonie : les centres de dialyse fermés, les professionnels rappellent à leurs patients les règles importantes à suivre

ATIR Dumbéa (Association de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale) ATIR, opérateur de dialyse
A cause du regain de violences ce lundi 24 juin, les centres de dialyses du Grand Nouméa n'ont pas pu ouvrir leurs portes. En attendant, les équipes rappellent à leurs patients les bons comportements à adopter.

C'est une des conséquences du regain de violences de ces dernières heures, les centres de dialyses de l'agglomération sont fermés en ce début de semaine. Une information confirmée par un communiqué de l'association de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale, l'ATIR. "Nos unités de dialyse du Grand Nouméa (Robinson, Koutio, DSM) sont actuellement fermées et dans l’incapacité de pouvoir accueillir patients et soignants en sécurité."

Des difficultés de circulation pour les ambulances

Une fermeture jusqu'à nouvel ordre, l'association n'ayant pas de visibilité à ce stade. "Nos soignants attendent de pouvoir retourner sur les unités de dialyse dès que la situation le permettra à nouveau, tout comme les ambulances transportant les patients qui ont beaucoup de mal à se déplacer."

Conséquences très graves

La Nouvelle-Calédonie compte environ 700 dialysés, qui ont besoin de soins très réguliers. Pour les insuffisants rénaux, la dialyse est une question de survie. L'espacement des séances de dialyse pouvant avoir des conséquences très graves, les équipes rappellent à leurs patients les règles importantes :

  • limiter les apports liquidiens (eau, thé, café...)
  • éviter les aliments salés et riches en potassium tels que les fruits, légumes et tubercules.
  • prendre ses médicaments à heure fixe comme d’habitude
  • appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires et/ou faiblesse musculaire intense.

L'opérateur de dialyse assure que les équipes contactent tous les patients du Grand Nouméa par téléphone pour leur donner les directives pour les reprises de dialyse à venir.

Au début de la crise déjà, l'Atir avait dû fermer ses portes. Le mois dernier, un homme de 40 ans a été retrouvé mort chez lui. Il n’avait pas pu être dialysé à temps.