"Nous restons absolument vigilants et mobilisés, comme tout le reste de l'année". Une mise au point d'Anaïs Aït Mansour, directrice de cabinet du haut-commissaire. L'État se veut ainsi attentif à la première rentrée scolaire post-émeutes. Il se veut également rassurant. "Nous n'avons pas d'alerte particulière pour le moment", ajoute-t-elle, un constat dressé après plusieurs semaines de travail en lien étroit avec le vice-rectorat, les mairies du Grand Nouméa, la province Sud et le gouvernement.
Les transports
En prévision du retour en classe des élèves, des points d'attention ont été identifiés. Premier d'entre eux : les transports. "Nous allons avoir un dispositif dont l'objectif sera de sécuriser les flux", en somme, faire en sorte que les transports puissent acheminer les écoliers, collégiens et lycéens dans de bonnes conditions.
"On a pris en compte les modifications du réseau de transport et nous travaillons sur le sujet de façon très régulière avec le SMTU", ajoute la directrice de cabinet. Concrètement, "il y aura les opérations de contrôle dès la semaine prochaine". Mais il y a aussi la communication développée "par les partenaires afin que l'ensemble des usagers sachent comment se rendre convenablement dans leur établissement pour cette rentrée".
Les établissements
Second point de vigilance pour les forces de l'ordre déployées lundi sur le terrain : les abords des écoles, des collèges et des lycées. "Nous allons prendre en compte la périphérie des établissements, à l'entrée et à la sortie, notamment ceux qui vont recevoir plus d'élèves que d'habitude en raison des conséquences des exactions." Une attention qui débutera dimanche soir, avec l'arrivée des jeunes dans les internats.
Des patrouilles, des gendarmes et policiers sur la voie publique... il devrait donc y avoir des forces de l'ordre visibles partout la semaine prochaine. Établissement par établissement, la situation a été évaluée en tenant compte des effectifs donc, mais aussi, selon les quartiers, de la proximité avec les exactions de l'an passé.
"Nous avons pris en compte tous les établissements, de la maternelle au lycée et jusqu'à l'université, tient à souligner la directrice de cabinet, afin que tout le monde ait accès à ce droit fondamental qu'est l'instruction."
"Tout ce que l'on ne voit pas"
Pour Anaïs Aït Mansour, le dispositif préparé pour cette rentrée est aussi le résultat d'un travail de fourmi, d'un travail de réseau, mené depuis de longues semaines avec les acteurs locaux de l'éducation et de la vie des quartiers ainsi qu'avec les collectivités et institutions locales. "Il y a vraiment des prises de contact très locales avec la gendarmerie, les maires, les chefs d'établissement. C'est tout ce que l'on ne voit pas."
Échange d'informations, prise en compte des chefs d'établissement, eux-mêmes relais des enseignants... la vigilance passe par l'écoute, affirme-t-elle, et le travail de réseau s'est déployé sur l'ensemble du territoire, "des îles à Poum en passant par La Foa". Avec la même attention, hors du Grand Nouméa, aux flux et aux abords des établissements "pour que les élèves commencent l'année en sécurité, en confiance et dans un climat serein".