Crise en Nouvelle-Calédonie : les transports scolaires reprennent progressivement

À compter du 21 octobre, la SCT couvre les communes de Nouméa, de Dumbéa et de Païta. Image d'archive.
Alors que le SMTU ne prévoit pas, pour l'heure, une reprise du transport scolaire, la Société calédonienne de transports annonce de son côté redémarrer le 21 octobre. Après plusieurs mois d’arrêt, de nouveaux trajets desserviront Nouméa, Païta et Dumbéa indépendamment du réseau SMTU.

"Bonjour, je suis à la recherche d'un transport au mois pour un collégien." "Je recherche un taxi pour mes trois filles départ PK7 arrivée lycée Jules-Garnier le matin 6h15 pour les mois d'octobre, novembre et décembre."

C'est le type de messages qui, depuis la crise, foisonnent sur la toile. Des parents en quête d'un transport pour leurs enfants jusqu'à la fin de l'année.

Consciente de cette demande, la Société calédonienne de transports (SCT) annonce reprendre son activité auprès des publics scolaires. Démarrage le 21 octobre avec de nouveaux circuits vers les établissements de Nouméa, de Païta et de Dumbéa.

Une initiative de la SCT seule. Le réseau du syndicat mixte des transports urbains du Grand Nouméa (SMTU) n'étant pas en mesure, pour l'instant, d'assurer cette logistique.

Permettre aux familles de finir l'année

"On avait un contrat de ramassage scolaire sur le Grand Nouméa avec le SMTU. Ça s'est arrêté. Donc on s'est dit qu'il fallait proposer quelque chose tout de suite, explique Daniel Hunziker, directeur de la Société calédonienne de transports. On commence avec ce dernier cycle de 2024. On va les ajuster en fonction de la demande et selon le nombre d'élèves qui s'inscrivent."

Les circuits couvriront plusieurs trajets, notamment Nouméa vers Païta, ainsi que des trajets internes à la commune de Païta jusqu'à Tontouta.

Tarifs et inscriptions

Les inscriptions sont déjà ouvertes au bureau de la SCT (situé au 23 rue d’Austerlitz au Centre-ville). Le tarif est de 12 000 francs sur la zone de Nouméa et de 15 000 francs entre Nouméa et Païta, pour les huit semaines restantes. 

"Évidemment, ça coûte plus cher parce qu'il n'y a plus de subventions, justifie le directeur. Avant, le prix normal était de 13 500 francs par trimestre. Aujourd'hui, nous avons baissé au maximum juste pour pouvoir couvrir nos charges."

La réorganisation du transport scolaire soulève toutefois des questions sur la gestion à long terme du réseau en 2025. Un défi que la SCT devra relever dans les prochains mois.

Écoutez David Hunziker, directeur de la SCT, au micro de Steeven Gnipate.