Depuis le référendum, les réseaux sociaux sont devenus le déversoir de propos haineux. Un phénomène qui fragilise le lien social en incitant à la violence et à la discrimination. Le comité des sages appelle à la plus grande vigilance.
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Les images d'un homme brûlant le drapeau indépendantiste ont fait le tour de la toile. La vidéo a attiré plus de 100 000 vues sur Facebook provoquant avec elle une vague des propos haineux et racistes, jusqu'à faire l'objet d'une véritable chasse à l'homme. Commentaires, photos, dessins et vidéos injurieux sont recensés chaque jour sur les réseaux sociaux.
Pour Laurent Rivaton, spécialiste en informatique, il y a confusion entre le monde réel et virtuel. " Si j'ai une réunion avec vous par exemple, on saura de quel sujet on parle et on échangera dans un cadre bien défini. Sur les réseaux sociaux en revanche, les personnes qui se connectent évoluent sans règles du jeu. Il faut également ajouter les gens qui viennent se défouler pour lancer des sujets polémiques pour le simple plaisir de polémiquer. Enfin il y a aussi des personnes qui viennent chercher des discussions sérieuses. Tous ces intérêts différents regroupés sur la toile font que ça se passe mal, naturellement. "
Dans une Calédonie tourmentée par ses démons identitaires, les réseaux sociaux sont devenus un déversoir de haine. Le comité des sages appelle à la plus grande vigilance, comme l'explique Anne-Marie Mestre : " Ce type de manifestation est tout à fait hors de propos. La campagne a été relativement respectueuse malgré quelques dérapages et là on a l'impression que les mauvais chiens se lâchent. Comme disait un grand philosophe du XXème siècle, Michel Audiard, ce n'est pas parce qu'on est plusieurs à faire la même bêtise que ça devient quelque chose d'intelligent. Et ce type d'attitude, quel que soit le motif, ou la tendance politique, est contre-productif et ne rime à rien." Et de poursuivre, " Il faut que tout le monde arrête ce genre de délires y compris certains responsables politiques qui oublient le sens de leur responsabilité. " explique la membre du Comité des sages.
Comment contrôler les publications de haine sur internet, lieu de la désinhibition verbale sous couvert d'anonymat ? La gendarmerie n'a pas souhaité répondre à nos questions dans un contexte politique sensible. Sur le plan judiciaire, les contenus publics incitant à la haine ou à la violence en raison de l'ethnie sont passibles de poursuites judiciaires. Un homme devra prochainement s'expliquer devant la justice pour un message haineux autour du référendum. Il encourt jusqu'à un an d'emprisonnement.
Regardez le reportage de Sheïma Riahi et Nicolas Fasquel, diffusé dans le JT de 19h30 ce mardi 13 novembre 2018 :
Des internautes qui évoluent sans règles définies
Pour Laurent Rivaton, spécialiste en informatique, il y a confusion entre le monde réel et virtuel. " Si j'ai une réunion avec vous par exemple, on saura de quel sujet on parle et on échangera dans un cadre bien défini. Sur les réseaux sociaux en revanche, les personnes qui se connectent évoluent sans règles du jeu. Il faut également ajouter les gens qui viennent se défouler pour lancer des sujets polémiques pour le simple plaisir de polémiquer. Enfin il y a aussi des personnes qui viennent chercher des discussions sérieuses. Tous ces intérêts différents regroupés sur la toile font que ça se passe mal, naturellement. "
Le comité des sages met en garde
Dans une Calédonie tourmentée par ses démons identitaires, les réseaux sociaux sont devenus un déversoir de haine. Le comité des sages appelle à la plus grande vigilance, comme l'explique Anne-Marie Mestre : " Ce type de manifestation est tout à fait hors de propos. La campagne a été relativement respectueuse malgré quelques dérapages et là on a l'impression que les mauvais chiens se lâchent. Comme disait un grand philosophe du XXème siècle, Michel Audiard, ce n'est pas parce qu'on est plusieurs à faire la même bêtise que ça devient quelque chose d'intelligent. Et ce type d'attitude, quel que soit le motif, ou la tendance politique, est contre-productif et ne rime à rien." Et de poursuivre, " Il faut que tout le monde arrête ce genre de délires y compris certains responsables politiques qui oublient le sens de leur responsabilité. " explique la membre du Comité des sages.
Comment contrôler les publications de haine sur internet, lieu de la désinhibition verbale sous couvert d'anonymat ? La gendarmerie n'a pas souhaité répondre à nos questions dans un contexte politique sensible. Sur le plan judiciaire, les contenus publics incitant à la haine ou à la violence en raison de l'ethnie sont passibles de poursuites judiciaires. Un homme devra prochainement s'expliquer devant la justice pour un message haineux autour du référendum. Il encourt jusqu'à un an d'emprisonnement.
Regardez le reportage de Sheïma Riahi et Nicolas Fasquel, diffusé dans le JT de 19h30 ce mardi 13 novembre 2018 :