Dans cette crèche de 8 mètres de long, le premier santon date de novembre 1958 et le dernier de 2021. "Là, vous avez la chèvre de Monsieur Seguin et ici le grand couturier Lacroix qui est Arlésiens. C'est une crèche avec quelques célébrités, raconte Serge, originaire d'Aix-en-Provence. Elle a commencé à la naissance de ma soeur. Compte tenu du coût du santon, chaque année maman achetait deux ou trois santons. Et puis j'ai continué la tradition."
Des règles à respecter
Aujourd'hui, le couple possède environ 400 pièces de santons, une trentaine de maisons, avec tous les accessoires. "Il y a une règle, on ne mélange pas différents santonniers, car chaque artiste a son propre style, sa propre patte puisque c'est peint à la main. Nous avons opté pour des santons de 4 centimètres, mais personnellement je ne suis pas contre des santons de différentes tailles. Ça peut aider pour la perspective."
Une nouvelle cascade
Cette crèche géante représente plus de deux mois de travail. "Il y a des années où on peut la faire, il faut avoir l'espace et la pièce. On essaye de changer de paysage pour varier, raconte Bénédicte. Cette année on a travaillé la partie avec la cascade. On l'a achetée dans un magasin de bricolage et je l'ai complètement habillée avec du papier mâché ET du papier d'aluminium peint. Je pense que l'année prochaine on va plus développer la partie Camargue."
Retrouver son âme d'enfant
Une passion de la crèche qui lui vient de son conjoint. "Devant ces sujets, je me suis mise à rêver, à imaginer différents décors pour vraiment mettre en valeur tout ce travail d'un santonnier d'Aix-en-Provence. Et ça me permet de retrouver mon esprit de 5 ans."
En cette période de fêtes, des amoureux de crèches et de décorations de noël aiment à exprimer leur passion. Des univers féériques, qui nous sont racontés par Brigitte Whaap, Michel Marin et Laura Schintu, qui ont rencontré Aurélie Ludeau et Bénédicte Bonduelle.