Dégel du corps électoral : réactions en cascade des différents groupes politiques en Nouvelle-Calédonie

Sénat
Les premières réactions au vote des sénateurs circulent déjà sur les réseaux sociaux et au sein des différents groupes politiques calédoniens. À Paris aussi, Gérald Darmanin, le ministre des Intérieur et de l'Outre-mer a réagi positivement.

Dès l'annonce du feu vert des sénateurs pour le dégel du corps électoral, les réactions des politiques ne se sont pas faites attendre.

"Restons mobilisés"

Sonia Backès prend acte « malgré les pressions des indépendantistes, le Sénat a adopté le dégel du corps électoral ! Restons mobilisés », déclare la présidente de la province Sud.

Pour le député Nicolas Metzdorf : " C’est une obligation juridique nationale et internationale que rien ne peut empêcher. Ceux qui mettent des Calédoniens dans la rue pour s’y opposer prennent un risque considérable. C’est désormais à votre serviteur de faire respecter le résultat des trois référendums."

Un "pari sur l'intelligence" pour Calédonie ensemble

"La balle est désormais dans notre camp, écrit le parti du député Philippe Dunoyer dans un communiqué, quelques heures après l'adoption par le Sénat de la loi constitutionelle sur le dégel partiel du corps électoral. A nous, collectivement, d’être à la hauteur de nos anciens, à la hauteur des enjeux, à la hauteur des attentes de nos populations." 

"Ne pas se résigner" pour le Rassemblement

Virginie Ruffenach, la présidente du groupe Rassemblement au Congrès appelle à ne pas se résigner. " C’est un combat de justice pour une société calédonienne démocratique, qui respecte les règles internationales et qui ne rejette pas l’autre, que nous menons ensemble."

"Unité totale des non-indépendantistes"

Le membre du gouvernement Christopher Gygès remercie les sénateurs "d’avoir voté en toute liberté sans subir la pression des indépendantistes". "C’est l’unité totale des non-indépendantistes qui nous fera avancer.

" Un vote prévisible" pour les indépendantistes

Pour Pierre-Chanel Tutugoro, Président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès, ce vote "était quelque chose de prévisible". "On attend la suite et on pourra ensuite dire, si oui ou non les choses pourront aller jusqu'au bout. Il y a une résolution déposée au Congrès qui demande la suspension du processus ", poursuit-il.

Pascal Sawa, maire de Houaïlou et secrétaire adjoint de l'Union Calédonienne, a participé quant à lui, avec une trentaine de personnes, à une manifestation devant les jardins du Luxembourg à quelques pas du Sénat. Manifestation organisée par le Collectif Solidarité Kanaky et le FLNKS. Pascal Sawa a réagi à l'adoption du texte. "On n'est pas contre travailler sur l'inscription des natifs mais le périmètre validé aujourd'hui est trop large."

Réaction également de Jean-Pierre Djaïwé, chef du groupe Uni au congrès : "On aurait aimé qu'on nous laisse le temps entre Calédoniens et ne pas nous mettre la pression avec ce projet de loi constitutionnelle. Qu'est-ce qui va se passer ensuite ? Ça rend l'horizon un peu plus compliqué..."

Et à Paris ?

À Paris, le ministre de l’intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, réagit également après ce vote. " Le Gouvernement reste plus que jamais ouvert à un accord local et a prévu le mécanisme qui permettra de prendre le temps de le finaliser ", assure Gérald Darmanin.

Le Sénateur Georges Naturel LR se félicite "de ce résultat qui permettra de rétablir l'équilibre démocratique en Nouvelle-Calédonie et en particulier du sous-amendement qui pérennise le dégel du corps électoral pour les prochains scrutins provinciaux."