Des agents de la SIC se mobilisent après l'agression de leur collègue

Ce vendredi 26 janvier, des salariés de la SIC se sont mobilisés ce matin en soutien à l'un des agents, violemment agressé en début de semaine.
Les salariés de la SIC étaient mobilisés ce vendredi 26 janvier au matin devant le siège du bailleur social au quartier latin et à l’agence de Magenta. Ils dénonçaient la violente agression de l’un de leur collègues mardi dernier.

L’agent avait apostrophé un homme en train de taguer un mur et a été frappé en retour à coup de barre de fer. Bilan : 15 points de suture et cinq jours d’interruption temporaire de travail. Une violence inhabituelle contre laquelle les agents ont spontanément décidé de protester ce vendredi matin, en se réunissant devant leur lieu de travail. "Ça nous arrive d'avoir des clients qui sont contents ou pas, qui agressent verbalement mais des agressions physiques, c'est quand même assez rare. Quand ça arrive, ça interpelle forcément" confie Myriam.

Présente également, la direction de la SIC a tenu à manifester sa solidarité et déplore des faits d’une rare gravité, contre lesquels il faut marquer le coup. 

Sa blessure est relativement grave et ça aurait pu être encore plus grave. C'est rare heureusement. Des paroles, des regards, ça commence par là en général et c'est le quotidien de certains quartiers soumis au trafic etc.

Benoît Naturel, le directeur de la SIC 

 
La nouvelle a également choqué les locataires, plusieurs étaient d'entre eux sont venus témoigner leur soutien aux agents. André Waneux, le président de l’association Mieux vivre aux tours de Magenta entend mobiliser sur la question des violences à la rentrée. "Il ne fallait pas faire ça. Nous on va se réunir après les semaines de vacances, pour mener une action, pour montrer que nous ne sommes pas d'accord. Ce sont nos enfants donc je pense qu'il faut essayer de combattre ce mauvais comportement" explique-t-il.

L’auteur de l’agression a été interpellé rapidement après les faits. Il a été déféré ce vendredi matin devant le procureur de la République, précise la police nationale. Agé de 23 ans, déjà connu de la justice pour des faits de violence, il a été condamné à deux ans de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans et a été conduit au Camp Est. Il a également interdiction de se présenter aux Tours de Magenta.

Le tribunal n’a par contre pas retenu la violence contre personne chargée d’une mission de service public, estimant que l’auteur ne connaissait pas la fonction de sa victime.