L’état de la presse, un bon indicateur quant à la santé d’une démocratie. La multiplication des titres apporte une pluralité précieuse. D’autant plus dans un contexte comme celui de la Nouvelle-Calédonie et à l'approche d'une évolution statutaire majeure. Autant dire que la disparition imminente des Nouvelles en inquiète plus d'un.
L'importance de la pluralité dans une société multiculturelle
NC la 1ère a recueilli l'analyse d'Akila Nedjar-Guerre, maîtresse de conférence en science de l’information et de la communication à l’université. "Une pluralité des opinions est importante, surtout dans une société multiculturelle, très variée, appuie-t-elle. L'idée d'avoir plusieurs médias permet d'avoir une construction d'opinion plus développée. Surtout que LNC est une presse de qualité. Elle fait un travail de fond sur un certain nombre d'articles."
Le risque des "fake news"
Or, souligne la maître de conférences à l'UNC, "le risque est de voir d'autres acteurs 'producteurs de l'information', qui vont passer par d'autres outils, les réseaux sociaux, et on connaît le risque de s'imprégner de fake news et de théories complotantes. Surtout qu'une fake news se diffuse six fois plus vite qu'une info véridique sur les réseaux sociaux. On a de quoi s'inquiéter. "
Un média de la taille des Nouvelles calédoniennes est-il viable dans un pays aussi petit ? Les Antilles ou la Polynésie française ont également connu la disparition de titres majeurs. L’insularité y joue pour beaucoup.
Sur tous ces sujets, écoutez Akila Nedjar-Guerre :
Dans "Questions pays"
Ce lundi 13 mars, l'émission Questions pays était dédiée à cette actualité. Quelles conséquences peut-on attendre d'une telle disparition ? Qui possède les médias en Calédonie aujourd'hui ? Claudette Trupit a abordé le sujet avec ses invités : Etienne Dutailly, directeur de publication du Chien bleu et ancien journaliste de LNC ; Pierrick Chatel, journaliste de LNC ; ou encore Ismet Kurtovitch, historien.