Drame à Belep, UC, mairies, prêt garanti : l’actu à la 1 du mardi 19 mai 2020

L’essentiel de l’actualité en Nouvelle-Calédonie ce matin avec un mort par balle à Belep, Daniel Goa qui réclame le départ du haut-commissaire, les communes qui vont installer leurs conseils élus au premier tour des municipales et la moitié du prêt garanti par l’Etat versé.

Un mort et des blessés à Belep

Le drame s’est produit hier en fin d’après-midi, à la tribu de Saint-Pierre, après une cérémonie d'enterrement. Une bagarre aurait éclaté entre jeunes et un homme aurait surgi avec un fusil et tiré, faisant un mort et plusieurs blessés. Des tensions entre bandes rivales existeraient depuis des mois déjà et seraient à l'origine du drame. Une enquête est ouverte pour homicide volontaire par arme à feu. Des gendarmes ont été dépêchés sur place par hélicoptère durant la nuit et ce matin. 
 

Le coup de sang de Daniel Goa

Le président de l’Union calédonienne demande officiellement le renvoi du Haut-commissaire de la République, et celui du commandant des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie.
Le mouvement indépendantiste, très critique, sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 par l’Etat sur le territoire, estime que le processus politique de l’Accord de Nouméa est gravement remis en cause.
Dans une lettre adressée aux citoyens calédoniens, rendue publique hier, il pointe du doigt tout d’abord les deux lois d’urgence sanitaire prises par l’Etat en avril et mai 2020, deux lois qui empiètent selon lui sur les compétences de la Nouvelle-Calédonie.
L’UC accuse également l’Etat et les FANC d’avoir fait venir en Calédonie 62 militaires sans respecter les mesures sanitaires. Il dénonce un excès de pouvoir.
Enfin, Daniel Goa demande de suspendre toutes les dérogations de vol en provenance de l’étranger et de Métropole, tant que les lois prises par l’Etat ne sont pas retirées pour la Nouvelle-Calédonie. 
 

Les élections des maires peuvent débuter

Les conseillers municipaux élus au premier tour peuvent être officiellement installés depuis hier. L’élection du maire, elle, doit se tenir entre le 23 et le 28 mai. 
 

Comment relancer le tourisme ?

L’un des secteurs fortement impactés par la crise du coronavirus et le confinement, c’est le tourisme. Le secteur peine à redémarrer. Alors les autorités mise sur le tourisme local.
Une campagne de promotions est lancée pour inviter les Calédoniens à découvrir ou redécouvrir leur île. La province Sud et Nouvelle-Calédonie tourisme point Sud ont mis en place un site internet : destinationprovincesud.nc. Cette campagne se tient sur plus de deux mois et propose 150 offres avec des packages jusqu’à 50 % de réduction sur tous les types de prestations.
En province Nord, La reprise de l’activité touristique est progressive. A Hienghène par exemple, si certaines structures ont rouvert leurs portes dès le feu vert du gouvernement, d’autres, en revanche, ont décidé de garder leurs rideaux baissés, par manque de matériel de protection et par crainte ne pouvoir faire respecter les mesures barrières.
 

Les négociations entre Aircal et les coutumiers des Iles vont se poursuivre

Relancer le tourisme aux Iles, semble compliqué pour l’instant. Aucune rotation d’Aircal n’est prévue vers Maré et Lifou. Les négociations qui se sont tenues hier à Lifou entre les parties n’ont pas abouti. Le prix des billets d’avion reste au cœur des préoccupations des populations. Le PDG d’Air Calédonie, Samuel Hnepeune, va prochainement convoquer son Conseil d’Administration pour envisager des solutions. 
 

La première partie du prêt de l’AFD versée

La première tranche de ce prêt qui au total s’élève à 28,6 milliards CFP est à disposition de la Nouvelle-Calédonie à compter d’aujourd’hui.
Un premier versement effectué après la signature, mercredi dernier, de la convention financière tripartite, entre le Haut-commissaire, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et le directeur régional de l’Agence Française de Développement (AFD). Ce premier décaissement s’élève à 14 milliards de francs CFP. 
Ce prêt, garanti par l’Etat, est remboursable sur une durée de 25 ans avec un différé de 2 ans, précise le Haut-commissariat. Ces sommes empruntées permettront de financer le plan de sauvegarde de notre économie.