L'école internationale James Cook en passe d'être sous contrat avec l'éxécutif

Le Congrès autorise le Gouvernement à signer un contrat simple avec l'établissement privé bilingue. Ce contrat "simple" réservé aux écoles maternelles et élémentaires, impose l'accueil d'élèves boursiers et la gratuité totale des frais de scolarité, de repas et d'uniforme pour ces derniers.
L'EIJC existe depuis une douzaine d'années. Hormis les établissements confessionnels, l'école internationale James Cook reste la seule structure privée à proposer un cursus complet, de la maternelle à la terminale.
L'école maternelle et élémentaire est désormais à Nouméa, baie de l'Orphelinat. Le collège et le lycée sont sur Dumbéa, à Auteuil.
 

«A part dans le paysage éducatif calédonien»


Par la voix d'Hélène Iékawé, membre en charge de l'enseignement, le gouvernement met en avant le caractère «à part» de James-Cook, qui «permet à la Nouvelle-Calédonie de rayonner internationalement» et qui participe à la vie économique de la Nouvelle-Calédonie».
Gratuité "totale" pour les boursiers
Le gouvernement impose par ce contrat ​​​​​​la gratuité totale des frais de scolarité, des repas et des uniformes pour les élèves boursiers à accueillir d'ici 2021", ainsi qu'une baisse de ces mêmes frais de scolarité pour les non-bourisers.
 

"La rémunération des enseignants pris en charge par l'Etat garantira une qualité d'enseignement, conditionnée par des inspections , tout en assurant une véritable cohérence avec le projet éducatif calédonien."
Thierry Mabru, secrétaire général du vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie.



Le texte a été voté mercredi après-midi, par tous les groupes, en dehors de l'UNI qui s'est prononcée contre.
  

«Sauvetage d'une entreprise privée »

«Ce contrat simple qu'on soumet à la signature ressemble plus au sauvetage d'une entreprise en difficulté», a expliqué Ithupane Tieoue pour le groupe indépendantiste.

Ithupane Tieoue xplique le «non» de l'Uni au conventionnement de James-Cook.

L'Uni refuse le parallèle avec l'enseignement confessionnel et le groupe exprime ses doutes quant à l'objectif avancé d'intégrer des élèves boursiers dans un objectif de réussite.

Ithupane Tiéoué( (Uni) membre de la commission "Enseignement et Culture" au Congrès,  souligne le fait que "les écoles publiques et de l'enseignement privé connaissent également des difficultés, elle estime que l'Etat opère un choix orienté."  

«Si on aide l'école James-Cook, conclut la conseillère Ithupane Tiéoué, on fait fi des autres enfants, des parents qui croient en l'Education dans ce pays.»



Le reportage de Caroline Antic-Martin et Christian Favennec 
©nouvellecaledonie

 
Le contrat ou conventionnement simple ?
Ce contrat "simple" est réservé aux écoles maternelles et élémentaires qui le souhaitent, et aux établissements éduquant des jeunes en situation de handicap.
L’établissement organise alors l’enseignement par référence aux programmes et aux règles générales relatives aux horaires de l’enseignement public.

Les contrats passés entre les établissements privés et l'Etat
En métropole, après cinq années d’exercice, un établissement hors contrat peut demander à être lié à l’État par un contrat.
Ce contrat oblige l’établissement à accueillir les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance.
En contrepartie, l’État rémunère les enseignants, et les collectivités publiques doivent financer le fonctionnement de l’établissement dans les mêmes proportions qu’elles financent écoles et établissement public local d'enseignement. Toutefois, quand il s’agit d’un contrat simple ou de classes de maternelle, ce n’est pas une obligation.