En 2021, la croissance économique calédonienne a été troublée par de nombreux facteurs : les tensions institutionnelles autour du référendum, les mouvements sociaux liés au rachat de l’usine du Sud mais aussi par une baisse du commerce extérieur et le changement de stratégie gouvernementale dans la crise sanitaire, constate l'enquête "comptes rapides pour la Nouvelle-Calédonie".
Au final, de nombreux secteurs ont tourné au ralenti, pendant une période cumulée de trois mois. Mais malgré tout, la situation a été moins catastrophique que prévue estime Magali Ardoino, responsable des études à l’IEOM : "Si on compare par rapport à 2020, on a une baisse de la consommation et une baisse des investissements qui sont moins marquées. Il y a aussi eu une forte agilité de l’économie, qui a pu mieux encaisser les périodes de confinement."
Climat des affaires
Selon l’enquête de conjoncture menée par l’IEOM, les chefs d’entreprises calédoniens entrevoient même une amélioration pour 2022, notamment au niveau de leur activité et de l’emploi mais aussi des investissements. Mais, souligne Magali Ardoino, "ils sont par contre très inquiets de la hausse des prix, des question de trésorerie, de leur niveau d’endettement donc on n’a pas encore tous les ingrédients pour parler d’un rebond voire même pour parler d’une vraie reprise solide. »
Autre inquiétude soulevée par les experts : la Calédonie arrivera-t-elle à fonctionner sans les multiples dispositifs financiers accordés depuis le début de la crise sanitaire et donc, à rembourser son endettement ?