L'Institut d'émission d'Outre-mer vient de publier ses tendances conjoncturelles pour le premier semestre 2019 et le bilan est morose. En cause, la mise en place de la TGC, les incertitudes institutionnelles et les cours instables du nickel.
•
Sale temps pour l'économie calédonienne. L'indicateur du climat des affaires, qui résume l'opinion des entrepreneurs calédoniens sur la conjoncture locale, s'établit à 85. Une très légère hausse par rapport au troisième trimestre 2018 qui impacte le premier trimestre 2019 avec son lot d'inquiétudes, entre la mise en place de la TGC, les incertitudes institutionnelles et les cours volatiles du nickel.
Autre constat de l'IEOM, l'indicateur de confiance des entrepreneurs calédoniens se dégrade. Celui-ci oscille autour de 85, soit 15 points en dessous de sa moyenne de longue période. "La confiance est plus dégradée que l'activité réelle mais globalement, que ce soit pour les cours du nickel, les aspects institutionnels, l'économie est en manque de visibilité pour être plus sereine et que ça décante à la fois la consommation et les perspectives d'investissements et d'emplois et derrière, la consommation. On voit également qu'on manque de moteur." explique Magalie Ardouano, responsable des études à l'IEOM.
Si la croissance est qualifiée de morose, la conjoncture bénéficie toutefois ce trimestre d'une baisse des prix qui favoriserait la consommation des ménages.
Le reportage de Isabelle Braouet et Nicolas Fasquel :
Seul le dossier TGC semble derrière nous car c'est un sujet d'inquiétude qui a disparu. Pour autant, les incertitudes institutionnelles persistent et le cours du nickel, repassé sous les 12 000 $/ tonne le mois dernier, semble évoluer au fur et à mesure des tweets du président Donald Trump sur les négociations commerciales avec la Chine donc c'est très compliqué d'avoir une perspective ou une idée de ce que pourront être les cours du nickel dans les prochains mois.
- Rémi Fritsch, directeur adjoint à l'IEOM
Une confiance "dégradée"
Autre constat de l'IEOM, l'indicateur de confiance des entrepreneurs calédoniens se dégrade. Celui-ci oscille autour de 85, soit 15 points en dessous de sa moyenne de longue période. "La confiance est plus dégradée que l'activité réelle mais globalement, que ce soit pour les cours du nickel, les aspects institutionnels, l'économie est en manque de visibilité pour être plus sereine et que ça décante à la fois la consommation et les perspectives d'investissements et d'emplois et derrière, la consommation. On voit également qu'on manque de moteur." explique Magalie Ardouano, responsable des études à l'IEOM.
Si la croissance est qualifiée de morose, la conjoncture bénéficie toutefois ce trimestre d'une baisse des prix qui favoriserait la consommation des ménages.
Le reportage de Isabelle Braouet et Nicolas Fasquel :