Les mots sont forts. "2022 sera la pire année jamais vécue par ce secteur", alerte le collectif Alliance urgence construction dans le communiqué par lequel il a annoncé son existence, mardi 20 juillet. Une nouvelle structure qui regroupe, dit-elle, "toutes les parties prenantes du monde de la construction désireuses de trouver des solutions" au marasme actuel.
"En voie de disparition"
"La filière construction est un secteur d’intérêt général en voie de disparition", écrit ce collectif, qui énumère une série de chiffres alarmants. Mentionnant que "35% des faillites d’entreprises en 2020 sont issues de la construction", il évoque ainsi "quatre mille emplois détruits en dix ans".
Précisant : "Nous sommes passés de 9500 à 5600 (soit l’équivalent des emplois directs et indirects d’une usine de nickel en Nouvelle- Calédonie)".
Besoin de se projeter
"Plus qu’un soutien moral, nous attendons des engagements qui permettront à la filière construction de se projeter", annonce ce regroupement d'une douzaine de signataires, à ce stade.
"Pour ce faire, nous avons listé les projets non lancés et nécessaires à la Nouvelle-Calédonie et voulons créer une cellule-action regroupant les décideurs politiques, les donneurs d’ordres privés et publics, les banques, les assureurs, l’Etat et les membres du collectif Alliance urgence construction."
Une douzaine de signataires
En font partie la Fédération du bâtiment, l’Usoenc, l’USTKE, l’Ordre des architectes, la Confédération de l’immobilier, la Chambre des bureaux d’étude et l'Union des entreprises de proximité.
Mais aussi la Fédération des petites et moyennes entreprises du BTP, le Syndicat des importateurs et distributeurs, la Fédération des industries, le Syndicat des exploitants carriers et des industriels du béton prêt à l’emploi, ainsi que la Fédération des entreprises de travail temporaire.