Ecrans de protection : les fabricants composent avec les stocks

Rupture de plexiglas, en Nouvelle-Calédonie. Plusieurs tonnes de cette matière ont été utilisées pour répondre à la menace du Covid-19, en multipliant les vitrines et les écrans anti-projections. 
Le plexiglas est devenu une denrée rare, en Nouvelle-Calédonie. Et les entreprises spécialisées dans la fabrication d’écrans de sécurité ont dû s’adapter, pour répondre aux commandes de vitrines anti-projections. Un élément parmi d'autres de la prévention face au Covid-19, et de la reprise économique dans le respect des gestes barrières. En l'occurrence, il s'agit de protéger des postillons, notamment. 
 

Matériau de remplacement

Dans cette société, le matériau est du verre securit, utilisé normalement dans les pare-brises de voiture. Depuis le mois de mars, elle a fabriqué plusieurs centaines d’écrans, pour des services administratifs, des cabinets médicaux ou encore des caisses de supermarché. Ce qui correspond à plus de trois tonnes de plexiglas.
 

On s’est malencontreusement retrouvés en rupture en début et en milieu de crise : les pays qui nous fournissent ont eu des instructions gouvernementales de garder le stock pour eux, pour leurs institutions, leurs entreprises et la reprise économique chez eux. On a trouvé une alternative en verre securit, on travaille avec un verrier de la place.
- Audrey Calamel, responsable marketing d’une société spécialisée


Autre entreprise, autre façon de contourner le problème.
 

Dans un premier temps, nous avons pris de l’Altuglas. Cinq millimètres, quatre millimètres… : on est descendus, par rapport à nos stocks. Et nous avons trouvé comme remplacement un film d’un millimètre. 
- Sébastien Baldovini, fabricant d'écrans de sécurité

 

Se tourner vers d'autres marchés

Certains pays n’exportent plus de plexiglas. Des entreprises calédoniennes habituées à faire appel au marché européen, ainsi qu’à l’Australie et la Nouvelle-Zélande, pourraient se tourner vers la Chine pour passer commande. Une pénurie qui fait craindre une inflation des prix. 

Un reportage de Natacha Cognard et Laura Schintu :
©nouvellecaledonie