Covid-19 oblige, c’est un conseil exécutif élargi que réunit l’église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie. Depuis dimanche, une trentaine de délégués débattent sur divers thèmes, mais c’est bien le positionnement en faveur du Oui au référendum qui retient l’attention.
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Comme son nom l’indique, il n’y a pas de sujet tabou dans l’église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (E.P.K.N-C). Et le synode, est toujours le moment et le lieu, durant lesquels les délégués débattent et orientent la position de l’église. Depuis ce dimanche, il est en œuvre à la Vallée-du-génie.
Dès sa création à Do Néva en 1958, l’église évangélique n’a jamais caché ses orientations culturelles et politiques. Se positionnant pour l’indépendance en 1979, elle adopte le drapeau indépendantiste en 2007. Avant d’intégrer l’appellation de kanaky en 2013. « Il n’y avait pas de rupture entre politique, religion et coutume », explique de son côté le pasteur Halo Nyikeine, secrétaire général de l’Eglise Evangélique en Nouvelle Calédonie et aux Iles Loyauté.
Comment distinguer le message religieux du politique? L’appréciation est laissée à chacun des croyants assure Karyl Beronon, vice-président de l'E.P.K-NC. « Chacun est libre, il y a quand même une liberté qui est donnée, de la part du synode qui n’a pas la main-mise sur le choix exact des citoyens et des paroissiens qui vont demain se prononcer pour l’avenir du pays ».
Rappelons que l’église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie compte environ 40 000 fidèles, qui constituent aussi un puissant réservoir électoral.
Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :
Orientations multiples
« Le principe même du synode et le principe même d’une église, c’est effectivement que la parole puisse circuler et qu’elle puisse être posée. C’est le lieu de débat », précise Olivier Houdard, trésorier de l’E.P.K.N-C. Du spirituel au temporel, l’homme serait un tout et donc les orientations de la communauté, multiples.Dès sa création à Do Néva en 1958, l’église évangélique n’a jamais caché ses orientations culturelles et politiques. Se positionnant pour l’indépendance en 1979, elle adopte le drapeau indépendantiste en 2007. Avant d’intégrer l’appellation de kanaky en 2013. « Il n’y avait pas de rupture entre politique, religion et coutume », explique de son côté le pasteur Halo Nyikeine, secrétaire général de l’Eglise Evangélique en Nouvelle Calédonie et aux Iles Loyauté.
Position en faveur du « Oui »
Sa position en faveur du oui pour le prochain référendum, n’a donc rien d’une surprise.On réaffirme la prise de position faite en 1979. C’était une prise de position par rapport à l’indépendance. On aide nos paroissiens et les gens du pays à assumer leur rôle et à voter, quel que soit ce qu’ils vont voter, nous on les encourage à le faire - Mickaël Wanakahme, membre de l’E.P.K.N-C.
Comment distinguer le message religieux du politique? L’appréciation est laissée à chacun des croyants assure Karyl Beronon, vice-président de l'E.P.K-NC. « Chacun est libre, il y a quand même une liberté qui est donnée, de la part du synode qui n’a pas la main-mise sur le choix exact des citoyens et des paroissiens qui vont demain se prononcer pour l’avenir du pays ».
Rappelons que l’église protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie compte environ 40 000 fidèles, qui constituent aussi un puissant réservoir électoral.
Le reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :