Emplois, diplômes, salaires... qui sont les Calédoniennes ?

Qui sont les calédoniennes et quelle est leur place dans la société locale ?
Cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes est l’occasion de faire un point sur les chiffres de la condition féminine. Qui sont les calédoniennes ? Quelle est leur place dans la société locale ? Éléments de réponse.

Selon le recensement de 2019, les femmes calédoniennes ont majoritairement moins de 35 ans et sont dans l’ordre : kanak (41.45%), européennes (23.51%), métisses (11.6%), polynésiennes (10.45%) ou appartenant à d’autres communautés. Au total, elles représentent à un cheveu près la moitié de la population du Caillou.

15% plus diplômées que les hommes

Une réalité démographique qui ne retrouve absolument pas dans le fonctionnement de la société calédonienne. Si les femmes sont 15 % plus diplômées que les hommes, elles sont sous représentées dans les postes à responsabilité. A l’inverse, la dernière étude sur les forces de travail de l’IDCNC montre que les femmes sont plus concernées par la précarité : les CDD à temps partiel pour des tâches subalternes sont en grande majorité l’apanage des femmes.

Un salaire inférieur de 10%

Elles sont également 8 fois plus nombreuses à choisir de ne pas travailler pour s’occuper de leur famille. Et à poste égal, le salaire des calédoniennes est inférieur à celui de leurs homologues masculins de près de 10%. Dans les institutions même constat. La parité n’est respectée que là où elle est rendue obligatoire par la loi. Le nombre d’élues calédoniennes a ainsi augmenté de 16 % au Congrès et de 12 % dans les provinces entre 2014 et 2019.

Faible représentation à la tête des institutions

En revanche, en l’absence d’obligation légale, pas de parité et même un nombre très bas de femmes au gouvernement et dans les directions. Une seule membre de l’exécutif et moins de 20 % de femmes à des postes de direction dans la fonction publique. Une faible représentation qu’on retrouve aussi à la tête des organisations syndicales, des chambres consulaires, des Conseils d’administration, du Cese ou du CTOS.

Le travail pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes en Nouvelle-Calédonie est donc encore colossal.