C’est une véritable marée violette qui a envahi la promenade de Sainte-Marie, ce dimanche matin. La pluie n’a pas rebuté les milliers de femmes venues parcourir les trois kilomètres entre le début de la rue Charleroi et le rond-point de l’Eau-Vive.
Record de participation pour cette année, en seulement trois semaines, plus de 3000 places avaient déjà été vendues pour La Nouméenne. Un succès dont se félicite Jean-Hervé Dedenon, le président de l’évènement. "Nous sommes à 5200 participantes, l’an dernier on en avait 4800" explique-t-il. "Les personnes ont besoin de se rassembler et d’avoir quelque chose de festif."
Le cancer ne s’arrête pas et cette cause est très très importante pour les participantes et le comité organisateur.
Jean-Hervé Dedenon, président de La Nouméenne
Comme avant chaque marche, des coachs sportifs ont motivé les participantes, en réalisant un échauffement sur des musiques endiablées.
La 19ème édition avait pour thématique la solidarité transgénérationnelle. Alors les participantes n’ont pas hésité à venir entre amies, entre collègues et surtout en famille, comme cette participante, venue avec sa petite-fillle. "J’ai des amies et de la famille qui sont concernés, ça pourrait aussi m’arriver ou arriver à mes enfants, à ma petite-fille. C’est bon de soutenir tout le monde, toutes les femmes."
"Je voudrais dédier cette marche à ma voisine, qui est touchée par le cancer et à la tante de mon mari, récemment décédée. C'est la première fois que je fais cette marche et je suis doublement touchée" confie Virginie, qui participe pour la première fois à La Nouméenne.
L'évènement est aussi l'occasion pour la ligue contre le cancer et l’agence sanitaire et sociale de sensibiliser à l’auto-palpation. "Des ateliers comme ça c'est intéressant. C'est la première fois que je ressens les anomalies, les boules. Chez nous, on a du mal à en parler" confie Marie-Thérèse Siwoine, une participante qui s'est essayée à l'atelier.
Ce cancer touche aussi particulièrement les femmes jeunes, bien souvent moins de 40 ans, voire moins de 30 ans. C'est pour ça qu'on insiste sur l'importance de s'auto-palper.
Julie De Fourmestraux, coordinatrice du réseau oncologie en Nouvelle-Calédonie
"D’années en années, j’ai l’impression que ça se renforce c’est juste ce qu’il nous faut. Ça fait à peu près dix ans que je fais la Nouméenne et c’est une cause très importante" confie une participante.
Le reportage de Marion Thellier, Alix Madec, Helena Kamberou et Gaël Detcheverry.