L’Escadron de reconnaissance outre-mer célèbre ses 70 ans

Le Casa 235 a été décoré d'un martinet, symbole actuel de l'Erom 80.

Les festivités se sont déroulées hier au coeur de la base aérienne 186 Paul Klein à Tontouta. L’occasion d'honorer l’EROM 80, escadrille de renom de l’armée de l’air sur le territoire. 
C’est avec quelques gouttes de champagne sur le nez, versées par notre Miss Nouvelle-Calédonie que le Casa, appareil de l’unité d’Escadrille EROM 80 a été rebaptisé « Tiga ». Un petit nom inspiré par une mission effectuée sur l’île, comme l’explique le capitaine Pauline Hugon-Jeanin, pilote du Casa. « Nous avons choisi le nom de Tiga pour plusieurs raisons. Tout d’abord l’attachement de notre escadrille à la Calédonie, ensuite l’île de Tiga a été le lieu de réveil de notre escadrille en 2016. Les avions d’air Calédonie portent tous un nom d’île et Tiga était disponible, ça tombait bien avec nos traditions, donc nous avons choisi de le rebaptiser Tiga ». 
 

Honorer les anciens 


Un baptême qui a conclu une cérémonie étonnante et touchante : la remise de vingt-neuf fourragères aux officiers, sous-officiers et militaires de rang de l’escadrille. EROM 80 voit le jour le 1er septembre 1949 en Indochine. Elle y effectue des missions de reconnaissance photographique, puis participe à de nombreuses opérations militaires, dont la célèbre bataille de Dien Bien Phu. Après six ans d’activité et cinq citations à l’ordre de l’armée aérienne, Erom 80 est mise en sommeil. Elle renaît en 2016, en Nouvelle Calédonie lorsque l’Etat major des l’armée de l’air décide de recréer des escadrilles au sein des escadrons et de leur attribuer les noms et traditions d’escadrilles historiques. Depuis, cette unité, ainsi son Casa arborent fièrement le dragon doré qui figurait sur le fanion historique, le martinet turquoise, insigne de l’escadrille d’origine et la fameuse fourragère. 
 

"Ça nous permet de faire revivre ces couleurs et de d'honorer nos anciens en portant les couleurs et l'insigne de cet escadrille"  - Capitaine Antoine Monnin, commandant de l'escadrille EROM 80.


Charge désormais aux calédoniens de perpétuer la mémoire de leurs prédécesseurs, bâtisseurs de l'armée de l'air sur le territoire.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :
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