Etude sur les départs de Nouvelle-Calédonie : 25 % des interrogés envisagent de quitter le territoire

Le départ des Calédoniens est significatif. Image d'illustration.
Les incertitudes politiques et institutionnelle demeurent la principale raison des départs de Nouvelle-Calédonie. Une étude de QuidNovi, menée sur 1700 personnes, commandée par la CCI, a été rendue publique cette semaine. Celle-ci atteste que le flux des départs reste significatif .

"L’incertitude institutionnelle et le climat politique constituent la première raison de départ des résidents de Nouvelle-Calédonie, loin devant les autres critères", commence l'étude de Quidnovi parue ce lundi 7 août. Plus de 1700 personnes, ressortissantes de la CCI-NC, ont été interrogées. À noter que deux tiers des répondants résident dans le Grand Nouméa.

Parmi l'échantillon de personnes, 25% envisagent de quitter la Nouvelle-Calédonie, 12% sont certaines de partir, dont 8% à très court terme (1 à 2 ans). Par ailleurs, 14% sont susceptibles de quitter le territoire lorsqu’ils atteindront l’âge de la retraite. Au total, ils sont donc 39 % à penser à un éventuel départ du territoire.

"Les répondants qui quitteront le territoire à court terme sont des foyers de 3,2 personnes, à l’image de la taille moyenne des foyers calédoniens selon le dernier recensement de la population", explique le rapport.

Contexte politique et incertitudes

Sur les familles qui ont déjà quitté le territoire, le contexte politique et les incertitudes de l’avenir de la Calédonie sont les principaux motifs de départ pour 40% des répondants.

Dans le détail,

  • 17 % n'avaient pas confiance dans l'avenir du pays.
  • 11 % attestaient d'une incertitude sur le futur statut et le risque indépendance

  • 9 % ont aussi évoqué un rapprochement familial.
  • 8% ont eu une fin de contrat, une mutation ou des opportunités.
  • 6 % ont déploré la vie chère en Nouvelle-Calédonie.
Les raisons détaillées des départs de Nouvelle-Calédonie

Contrairement aux idées reçues, la majorité des familles qui sont parties étaient installées durablement en Nouvelle-Calédonie. Une partie d’entre elles comptait au moins un adulte natif de Nouvelle-Calédonie. Il ne s’agit donc pas de « personnes en séjour pour quelques années ».

Le secteur de la santé impacté

Parmi les départs déjà enregistrés, les répondants font majoritairement partie des secteurs de la santé, du commerce et de la construction. 43% des familles comptabilisaient au moins un cadre ou profession intellectuelle supérieure et un quart comptait au moins un travailleur indépendant. 21% des actifs étaient issus du secteur de la santé.

Un départ vers la France ou les Outre-mer

Les personnes quittant le territoire se dirigeraient avant tout vers la Métropole et l’Outre-mer, soit 85% des familles décrites. Une différence à noter selon les foyers : les familles comprenant au moins un adulte né en Nouvelle-Calédonie sont plus nombreuses à opter pour l’Australie, le Canada ou la Nouvelle-Zélande.