Exposé des filières économiques d'avenir, alternatives au nickel selon ACT

Martine Cornaille, à Dumbéa, a développé son projet, basé sur ces axes : le nickel, la gouvernance,l’environnement,la parité ou encore une réglementation plus libérale du cannabis. La production et la commercialisation de marijuana au THC contrôlé, seraient gérées par une régie publique.

 
Elle a convaincu. Même s’il n’y avait pas foule ce jeudi soir. Martine Cornaille a présenté son programme politique et il plaît bien. Sur la gouvernance, elle veut rendre le pouvoir aux citoyens, supprimer à long terme les partis politiques et instaurer un mixte de la représentation au plus haut des instances.
Le nickel ne serait plus la star de l’économie Calédonienne. Elle serait remplacée par des filières d’avenir. Explications au micro de Jeannette Peteisi.Martine Cornaille prône aussi la parité avec l’adoption d’une loi générale sur le sujet. Le congé paternel deviendrait obligatoire au même titre que le congé maternel. Création également d’une réglementation sur le rattrapage salarial.

Et pour financer la santé publique, elle voit l'organisation d'une filière de production, de commercialisation et de distribution de cannabis réglementée qui permettrait de financer les campagnes de prévention de santé, notamment pour une «Calédonie sans tabac horizon 2030».

«Si la culture et la commercialisation se fait dans le cadre d'une régie publique,
comme nous le proposons, il y aura des taxes affectées à ce produit,
et le produit de ces taxes, permettra de financer les campagnes de prévention,
et bien sûr aussi,
les établissements de soins qui font cruellement défaut en Nouvelle-Calédonie».

Une filière réglementée et lucrative

Selon un article du l'agence france presse (AFP) , après l’Uruguay en 2013 (recette de 10 à 13% sur l'herbe), le Canada légalise le cannabis en octobre 2018. Il devient le deuxième pays à autoriser la vente libre de marijuana, avec l’objectif avoué de faire disparaître le marché noir.
Au Canada, l’usage thérapeutique, lui était autorisé depuis 2001 et l’usage récréatif était légal au 1er juillet 2018. L’État fédéral prévoit de garder 25 % des recettes fiscales, laissant le reste aux provinces et collectivités territoriales.

    > Recettes fiscales pour les provinces
Le gouvernement a voulu permettre à chaque province d’organiser le commerce de l’herbe. Chaque région a retenu sa propre recette pour organiser ce marché juteux, évalué à environ 477 milliards Fcfp (4 milliards d’euros) par an.

    > Deux ans de travail sur la législation
Justin Trudeau répète que la légalisation doit permettre de restreindre l’accès de cette drogue douce aux mineurs et « enlever l’argent des poches des organisations criminelles ». 
La loi fédérale permet aux adultes de posséder jusqu’à 30 grammes de cannabis légal séché en public, d’acheter ladite substance dans un établissement régi par l’État et de cultiver jusqu’à quatre plants par résidence.

    > Un produit d'exportation pour Israël et l'Australie
Selon l'AFP, l’Australie a annoncé jeudi 4 janvier 2018, avoir l’intention de devenir le quatrième pays dans le monde à autoriser les exportations de cannabis à usage médical, et de s’octroyer ainsi une part d’un marché estimé à 55 milliards de dollars.

Selon un article de l'AFP, Israël a autorisé l'exportation de cannabis à usage médical en décembre 2018. Les agriculteurs israéliens vont désormais pouvoir exporter du cannabis à usage médical, à condition d’obtenir un permis du ministère de la Santé, de la police et de l’autorité de contrôle des producteurs.
Les exportations pourraient rapporter 28 milliards Fcfp  (234 millions d’euros) par an à Israël, selon des estimations du Parlement.
​​​​​​​
    > Nouvelle-Zélande : un référendum en 2020
En décembre 2018, le gouvernement de Nouvelle-Zélande a annoncé qu'un référendum sur la légalisation du cannabis à usage récréatif serait organisé en 2020 en même temps que les législatives.