Pour faire décoller son tourisme, le Vanuatu mise sur l’aérien

300 000 touristes par an : c’est l’objectif que s’est fixé l’archipel. Pour y arriver, le Vanuatu investit dans ses infrastructures aéroportuaires et ses avions.
L'A330 d'Aircalin se posera t-il à Port-Vila? C'est en tout cas ce que souhaitent les autorités aéroportuaires du Vanuatu. Pour l'heure, les équipements ne le permettent pas encore mais les discussions avancent, à l’image de cette récente réunion technique, à laquelle participait une délégation calédonienne. 
Les travaux ont surtout porté sur les questions d’infrastructures et de sécurité. Il s’agit notamment d’étudier la faisabilité pour l’A330 d’Aircalin de se poser à l’aéroport international de Port-Vila car « entre poser un Airbus A320 et un Airbus A330, les choses sont un peu différentes en terme d’occupation de l’espace », fait remarquer Didier Tappero, le directeur de la compagnie, qui a signé un partenariat avec le Vanuatu en 2017. 
 

Le Vanuatu s'estime prêt pour les gros porteurs

Selon les autorités locales, la piste est prête pour accueillir des gros porteurs. En 2015, elle avait été abîmée par le cyclone Pam. Des travaux de réfection et d’agrandissement, réalisés par une entreprise chinoise, ont duré deux ans. 
D’après Aircalin, aucun vol commercial n’est prévu pour l’heure mais la compagnie affirme être intéressée par Port-Vila comme aérodrome de dégagement, autrement dit permettre à ses deux A330 de s’y poser en cas de problème, plutôt qu’en Australie ou à Fidji. De son côté, le Vanuatu espère que toutes les conditions seront réunies pour permettre à l’A330 de se poser pour la première fois à Port-Vila. 

Les Australiens, touristes numéro un

Parallèlement aux travaux de réhabilitation de ses aérodromes et de ses deux aéroports internationaux, l’archipel fera l’acquisition, en juin 2020, du premier de ces quatre avions A320. Le pays multiplie également les partenariats dans la région et a élaboré un plan de stratégie de développement du tourisme qui vise à étendre son réseau dans la zone régionale et bien au-delà. « Notre principale clientèle touristique est l’Australie, avec 50 % du marché, ce qui représente entre 55 000 et 60 000 Australiens qui visitent le Vanuatu chaque année », indique Adela Issachar Aru, la directrice de l'office du tourisme. La Nouvelle-Zélande arrive juste après, suivie de la Nouvelle-Calédonie avec 15 000 touristes l’an dernier et un objectif de 17 000 fin 2019. L'industrie du tourisme représente la première économie du Vanuatu. 

Le reportage de Thérèse Waïa et Patrick Nicar sur le Vanuatu et l'aérien
©nouvellecaledonie

Le développement du secteur touristique vu par Thérèse Waïa et Patrick Nicar
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