La Fedom défend les entreprises calédoniennes à Paris

De bonnes nouvelles pour les chefs d’entreprises. La Fédération des Entreprises d’Outre-Mer se mobilise pour défendre leurs dossiers. Elle évoque plusieurs mesures à destination des sociétés et de l’économie calédonienne. 
Les professionnels de l’organisation ont sillonné la Calédonie du Nord au Sud en passant par les Iles, durant près d’un mois, afin de porter les dossiers économiques du territoire en Métropole et jusqu’en Europe. 
 

L’évolution de la défiscalisation

Son président Jean-Pierre Philibert a présenté ce mercredi deux mesures phares, dont l’une concernant l’évolution de la défiscalisation. 
« C’est extrêmement important, parce que c’est le seul moyen en Nouvelle-Calédonie d’intervention de l’Etat central par le biais d’un levier qui est celui de la défisc. Or, la défiscalisation, elle est prolongée jusqu’en 2025 certes, mais elle est menacée sur le plan national. Le gouvernement a engagé une baisse significative de l’impôt sur les sociétés : 33 % aujourd’hui, 25 % en 2022. Cette réduction d’un quart de l’IS va avoir un effet en Nouvelle-Calédonie puisque la défiscalisation à l’IS, celle qui permet de financer tous les gros investissements structurels du territoire, par définition, elle va être amputée d’un quart. Donc il faut qu’on trouve un système de correction, et c’est ce système que je suis venu présenter » explique le président de la Fedom.
Il s’agit d’une solution technique : déduire les sommes défiscalisées non plus de la part éligible, de la base de l’impôt, mais de l’impôt lui-même.
La Fedom espère que le gouvernement va retenir cette solution. 
Jean-Pierre Philibert répond à Olivier Jonemann et Michel Bouilliez
©nouvellecaledonie

 

Le FED

Autre point majeur de la réunion : l’avenir du Fonds Européen de Développement, dont le territoire bénéficie à auteur de 3,6 milliards de francs CFP par an. Un budget que le président souhaite voir augmenter dans la prochaine convention. 
 

Le nouveau dispositif Invest EU

Mais la grande annonce concerne l’éligibilité de la Nouvelle-Calédonie au sein d’un nouveau dispositif Européen :  Invest EU.
« Ce qui est acté, ce qui est obtenu, c’est que la Nouvelle-Calédonie, comme les PTOM, est désormais éligible au niveau dispositif de financement de l’économie qui va succéder au fameux plan Juncker dont clairement la Nouvelle-Calédonie n’a pas vu un seul euro ou franc Pacifique. On s’est battu, on a un peu milité. »
Le nouveau dispositif va se mettre en oeuvre à partir de 2020. « C’est un fonds qui va intervenir en garantie, à des hauteurs impressionnantes, jusqu’à 70 % d’un certain nombre de grands projets. Çà devrait bénéficier à l’économie de la Nouvelle-Calédonie. Vous avez là un outil, si vous savez l’utiliser, qui va être important ».