Ferry disparu aux Kiribati : arrêt des recherches aériennes

Le bateau a quitté l'île de Nonouti le 18 janvier.
Le dispositif aérien déployé après la disparition d'un navire au large des Kiribati a été suspendu. Ce sont plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants, qui sont portées disparues. Seuls sept rescapés ont été retrouvés, sur un canot à la dérive.
            
«Le gouvernement des Kiribati a suspendu les recherches aériennes pour retrouver des survivants du ferry MV Butiraoi», a annoncé le Centre néozélandais de coordination des sauvetages ce vendredi, dans un communiqué. Quatre avions des Etats-Unis, d'Australie et de Nouvelle-Zélande participaient aux recherches pour retrouver un second canot. Des bateaux des Kiribati devraient continuer à chercher d'éventuels survivants. Mais tout le monde s'accorde à dire que les avions étaient beaucoup plus efficaces dans une zone de recherche plus grande en superficie que l'Italie.
                 

Sept rescapés dans un canot

Le catamaran en bois de 17 mètres faisait la liaison entre l'île de Nonouti et Betio, un voyage de 250 kilomètres. Il avait appareillé le 18 janvier avec 88 personnes à bord. Parmi elles, treize étudiants et dix enfants en route vers la capitale des Kiribati, South Tarawa, pour y débuter leur trimestre scolaire. D'après les responsables néo-zélandais qui participaient aux recherches, le navire avait été porté disparu le 19. Seuls sept rescapés, dont une adolescente de quatorze ans, ont été retrouvés, la semaine dernière, dans un canot à la dérive.

«Tragédie»​

Le président des Kiribati, Taneti Maamau, a déclaré mercredi que ce naufrage était «une tragédie» pour l'archipel. Les Kiribati, ensemble de 33 atolls et récifs peuplés d'environ 110 000 personnes, s'étendent sur environ 3 460 kilomètres au nord-est des Fidji. Les ferries y sont cruciaux pour assurer les liaisons entre les îles.

Demande d'«une commission d'enquête indépendante»

L’ancien Premier ministre Ieremia Tabai, qui représente l'île de Nonouti, fait partie des voix qui critiquent la gestion de cette catastrophe par le gouvernement. En particulier le délai entre la disparition du ferry et le lancement des recherches, qui n'ont débuté que le 26 janvier. Il a demandé par ailleurs «une commission d'enquête indépendante» pour comprendre pourquoi le ferry n'était pas doté de certains des équipements de sauvetage de base.