Fin de campagne, occultation, procurations, jeunesse et presse: le Journal du référendum #12

J-2 avant le référendum du 4 octobre 2020 en Nouvelle-Calédonie. Fin de la campagne officielle à minuit, occultation de certains programmes nationaux, des procurations qui continuent à se faire, un zoom sur les aspirations de la jeunesse et la vision de la consultation dans la presse.

#Clap de fin

La campagne électorale pour la consultation référendaire s'achève à minuit, heure de Calédonie, dans la nuit de vendredi à samedi. C'en sera alors terminé, des spots audiovisuels portant la parole des six mouvements habilités. Diffusés depuis deux semaines, ils seront déprogrammés de notre site. 

 

#Occultation

► La Calédonie s'apprête à entrer dans une période de réserve électorale, pour laisser à chacun le temps de la réflexion. Les interventions politiques en faveur d’une réponse ou d’une autre sont proscrites.

► C’est pour cette raison que l’accès aux chaînes de télévision nationales sera occulté par moment, avec un message qui évoquera l’«application de l’alinéa 2 de l’article L49 du code électoral» : 
  • Pas de journal de 13 heures de France 2 ce vendredi, ni de JT de 20 heures et de 13 heures samedi, ou de rediffusion de notre journal samedi matin...
  • Sur la TNT, toutes les émissions d’actualité ou d’informations seront occultées. 
  • Reprise normale des diffusions dès dimanche soir.
  • Même chose pour les plate-formes numériques.
 

#Dernier acte

Retour sur l'acte final, pour les partisans du Oui à l'indépendance. Ils étaient réunis hier à Nouméa, au centre culturel Ko We Kara, pour un meeting unitaire débuté dès le matin. En soirée, et devant des milliers de participants survoltés, ce sont les leaders qui se sont succédés sur scène, lançant un appel à la jeunesse.
Par Charlotte Mannevy et Louis Perin :
©nouvellecaledonie

Pendant ce temps, à Magenta, le dernier meeting de campagne des Loyalistes réunissait des milliers de personnes au stade Numa-Daly. Revenons également sur cet ultime rassemblement destiné à affirmer la volonté de voir la Calédonie rester dans la France. Et à rappeler le sens du Non au referendum.
Par Erik Dufour et Claude Lindor :
©nouvellecaledonie

Au soir du dernier jour, ce communiqué de la province Îles, «qui se mobilise pour un Oui massif». La collectivité présidée par Jacques Lalié prend position. Elle appelle aussi «les autorités coutumières, les églises et toutes structures économiques ou sociales […] à se rendre massivement et avec respect humilité dans les bureaux de vote».

 

#Vu d'ailleurs

Le délégué général de La République En Marche, Stanisla Guérini, appelle les Calédoniens à voter Non. «Si elle le veut, la Nouvelle-Calédonie a le droit de devenir indépendante», écrit le représentant du parti présidentiel dans un communiqué daté du 1er octobre. Mais «l'indépendance n'est toutefois pas la seule option. Comme le reconnaissent les Nations Unies, un processus de décolonisation complet et légitime peut se traduire par le choix de rester dans la République».
Le tour des positions politiques nationales à retrouver ici : 

#Procurations

Urnes, bulletins, cartes électorales... Dans les communes, les préparatifs du scrutin battent leur plein. A Nouméa comme à Lifou, on reçoit aussi les dernières procurations, et elles sont nombreuses.
Article à lire ici, et infos pratiques avec Martin Charmasson : 
©nouvellecaledonie

 

#Parole d'électeur

Ils ont moins de trente ans, chacun a le cœur qui balance vers le oui ou le non, mais n'affirme pas encore son choix. Voici d'abord Gabriel Napoé. Ce mécanicien de 29 ans fait part de ses doutes tout en analysant la situation actuelle.
Par Lizzie Carboni et Louis Périn :
©nouvellecaledonie

Autre électeur qui prèfère garder son choix pour lui et qui se pose des questions, Loïc Maetti. Agé de 28 ans, il exerce la profession d'infirmier.
Par Angela Palmieri et Louis Perin :
©nouvellecaledonie

 

#Invité de la matinale

Membre du Comité des sages, Jean-Pierre Flotat appelle la jeunesse à la responsabilté et à l'apaisement, à deux jours du scrutin. 
Son entretien avec Charlotte Mestre :
©nouvellecaledonie

 

#1ers votes

Les jeunes Calédoniens âgés de 18 à 22 ans ont eu, ou vont avoir, comme premier vote une consultation référendaire décisive pour l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Comment l'abordent-ils ? Quels sont leurs espoirs pour le pays ? Six étudiants ont bien voulu nous répondre.
 

#Vu du Pacifique

La presse anglo-saxonne du Pacifique s’intéresse depuis quelques jours au référendum. Mais l’événement a eu du mal à se faire une place dans une actualité marquée notamment par la crise sanitaire. La pandémie de Covid-19 empêche les journalistes étrangers de se déplacer et les oblige à suivre la campagne électorale calédonienne à distance. Leur vision replace le scrutin dans le contexte géo-stratégique du Pacifique Sud. 
Une revue de presse fournie à lire ici :
 

#D'une tribune à l'autre

Dans une tribune au Monde, Edwy Plenel, président du site d'information Mediapart, vient de répondre au texte publié mi-septembre par le quotidien, qui était signé de quatre personnalités calédoniennes. A lire ici : 
 

#Aussi dans la presse

Dossiers, analyses, tribunes... A l'approche imminente du scrutin, les articles portant sur le référendum se multiplient soudain au niveau national.
Pour en lister quelques-uns : 

#Être loin

Beaucoup de Calédoniens éloignés du Caillou ressentiront le besoin de se réunir, en ce nouveau jour historique.
Les associations océaniennes de Paris proposent un rassemblement dimanche matin, «pour suivre les résultats du référendum et rester unis et solidaires en ce jour historique». Ça se passe à l’amphithéâtre Gérard-Philippe de Cergy «dans le respect des règles sanitaires liées au Covid-19».
Autre exemple en Corrèze, la ferme du Goutailloux abrite de vendredi à dimanche la «rencontre du week-end référendaire», proposée par le collectif Festin Comm'un.