Fin de la septaine : un pas dans le bon sens pour les hôtels et les agences de voyage

Pendant ces deux dernières années sans touriste ou presque, les périodes d’isolement imposées aux voyageurs ont permis aux hôteliers de maintenir une certaine activité. Avec l’arrêt de la septaine acté cette semaine, le secteur continue de s’adapter en attendant la clientèle internationale. De leur côté, les agences de voyage aussi reprennent du service.

Du temps de la quatorzaine payante, six personnes travaillaient à l’organisation des quarantaines au Gondwana hôtel, pour la prévision des repas, la surveillance des allers et venues, la mise en place du protocole sanitaire… Mais depuis les allègements des mesures d’isolement, les clients se faisaient plus rares dans l’établissement du Quartier latin. "On a réussi avec ce dynamisme de la quatorzaine payante à avoir à peu près un résultat 0 sur deux ans. Et ça nous a surtout permis de nous faire connaitre auprès de la clientèle d'entreprise, donc c'est une grande chance pour nous, puisqu'on est tout le temps resté ouvert et aujourd'hui on a un pourcentage business-entreprise qui est vraiment très conséquent. Ce qui nous permet de tenir et de remplacer entre guillemets la clientèle touristique qui nous fait défaut toujours aujourd'hui", détaille le gérant, Sébastien Plaquet. 

Reformer les équipes

Les Australiens, Néo-zélandais et Japonais sont aussi attendus de pied ferme au Lagon, à l’Anse-Vata. Avant la crise sanitaire, avec la clientèle internationale, l’hôtel affichait un taux d’occupation de 92% lissé sur l’année. "Ouvrir les frontières c'est bien, mais le faire savoir c'est mieux, assure la responsable commerciale, Marie-Eleonore Lheureux, qui fait le bilan de deux ans de bouleversements. C'est parfois du savoir-faire que l'on a perdu, on a des collaborateurs qui ont évolué pendant cette période de réquisition et du coup il faut reformer les équipes. Repartir sur de nouvelles bases. En revanche il y a de nouvelles idées très positives qui se mettent en place."

Des voyageurs en transit vers Wallis et Futuna

Dernière étape à l’hôtel Beaurivage de la Baie des citrons, qui affiche un nombre de clients incomparable comparé à ses concurrents. Et ce, en grande partie, grâce aux besoin des entreprises et aux voyageurs en transit vers Wallis et Futuna. "C'est surtout une très bonne nouvelle pour les Calédoniens qui ont été bloqués depuis maintenant deux ans", estime le directeur Lancelot Paillotin

Dans cet hôtel, les longues périodes de confinement ont entraîné d’autres dépenses : 800 draps, 1000 serviettes, et de nouveaux canapés ont été achetés : usés par une utilisation intensive.

Le covid puis la guerre en Ukraine

Du côté des agences de voyage, la levée de la septaine est aussi un pas dans le bon sens, mais l'obligation de test pour entrer en Calédonie reste un frein aux voyages. Notamment pour le coût financier et l'aspect logistique que cela implique. 

D'autant plus qu'après le le Covid, la guerre en Ukraine met sous tension de nombreux secteurs d'activité dont le tourisme. Depuis le 21 février, les compagnies aériennes ne survolent plus l'espace aérien russe. En Nouvelle-Calédonie, les agences de voyage tirent la sonnette d'alarme.

Le reportage de Thérèse Waïa et Claude Lindor :

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